Agriculture, un engagement durable, pas de démagogie
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L’agriculture, et singulièrement l’agriculture bretonne, traverse une crise dramatique. Le revenu des paysans a baissé de 30% en 2009. En Bretagne, les plus touchés sont les éleveurs de porcs et surtout les producteurs de lait, mais toutes les filières sont à la peine, la détresse frappe une bonne part des agriculteurs.
Face à cette détresse, la première obligation des responsables et des élus est d’être à l’écoute et de proposer des solutions durables fondées sur une nouvelle alliance avec la profession et le monde rural.
La crise agricole a entraîné un grand désespoir chez les paysans, au point qu’ils ont perdu toute confiance dans leurs relais politiques habituels, plutôt situés à droite. Ils ont constitué des liste intitulées Terres de Bretagne avec des agriculteurs et des salariés. C’est bien le signe qu’au moins une part du monde rural se sent mis à l’écart, rejeté par la société tout entière.
Le libéralisme a peu à peu démantelé les mécanismes de régulation de la PAC (Politique Agricole Commune) qui avait permis à la fois d’assurer l’approvisionnement alimentaire et de protéger les agriculteurs des aléas des marchés.
Jean-Yves Le Drian, qui a toujours soutenu la régulation des marchés, est intervenu à plusieurs reprises aussi bien à Paris qu’à Bruxelles pour faire valoir le point de vue de l’agriculture bretonne, qui est la première de France, et la troisième d’Europe. Il a aussi réclamé la régionalisation des financements de la PAC : quelle comparaison peut-on faire entre le budget que la Région peut consacrer à l’agriculture (15 millions d’euros) et les fonds européens versés en Bretagne qui s’élèvent à 500 millions.
Une nouvelle alliance avec l’agriculture
Jean-Yves Le Drian et son équipe veulent avec les paysans définir un pacte agricole pour la Bretagne.
Evidemment, il faut se placer dans une perspective d’une agriculture durable.
Aujourd’hui, on entend des responsables agricoles des organismes majoritaires regretter la « charte de l’agriculture pérenne », que la gauche avait signée avec la Bretagne et que la préfète avait jetée aux orties en 2002.
Une situation exceptionnelle marquée par les crises, l’urgence écologique de plus en plus évidente, la prise de conscience d’une majorité des agriculteurs que le modèle libéral est à bout de souffle, tout cela doit conduire à nouer une nouvelle alliance avec les agriculteurs bretons.
Une alliance entre les agriculteurs et la société dans son ensemble. Une alliance bâtie sur une relation de confiance. Avec comme but de donner de la stabilité et de la sécurité tout en encourageant les meilleures pratiques possibles pour des produits de qualité et un environnement préservé.
Huit engagements
Agir pour soutenir le revenu agricole
Accroître l’autonomie des exploitations (énergie, alimentatio, commercialisation)
Poursuivre le développement de l’agriculture biologique : 1000 fermes de plus en 4 ans
Développer les circuits locaux de distribution
Préserver la Bretagne des cultures OGM
Adapter les formations, développer la recherche et l’expérimentation
Encourager les bonnes pratiques agronomiques pour reconquérir la qualité de l’eau
Promouvoir l’installation, faciliter l’accès au foncier
Publié le jeudi 11 mars 2010, par . ,
Messages
1. Réconcilier la Bretagne avec son agriculture, 19 mars 2010, 17:02, par HD
Soutenu par 1100 personnes à la Halle Martenot à Rennes, Jean-Yves Le Drian a affirmé que la gauche avait pour « tâche historique de réconcilier la Bretagne avec son agriculture ».
Il est un peu trop facile de dire uniquement pollueur-payeur. Le problème c’est que l’agriculteur, il ne peut plus payer (..) l’angoisse des agriculteurs est à un niveau que tout le monde n’imagine pas.
L’agriculture bretonne est aujourd’hui très mal. A nous la gauche de proposer la réconciliation de la Bretagne avec son agriculture, c’est l’enjeu central des mois qui viennent, une responsabilité historique que la droite n’est plus à même de remplir.
Voir le meeting de Rennes
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