Un titre qui fleure bon les années 60 et le cinéma (La Dolce Vita). En réalité, un fléau qui, sous le nom commun de frelon asiatique, s’est installé dans le Sud-Est de la France à partir de 2005 et colonise peu à peu l’ensemble du territoire.
Il est arrivé en Bretagne en 2011, à Pontchâteau. En 2014, 800 nids ont été signalés dans le Morbihan. Cette espèce invasive s’attaque aux insectes butineurs, en particulier aux abeilles. Alertés dès 2005 par les scientifiques, les pouvoirs publics se sont contentés, … en décembre 2012, de classer ce prédateur en « danger sanitaire de 2ème catégorie ».
Afin de tenter d’organiser la lutte, au moins au niveau départemental, Joël Labbé, sénateur du Morbihan, organisait, le 31 octobre, à Saint-Nolff, une réunion à laquelle étaient invités tous les décideurs … et les autres.
La biologie de Vespa
(source : http://anti-frelon-asiatique.com/)
« La femelle fondatrice [… la reine] ne vit qu’une année. [...]. Sa vie commence en automne et sa fécondation a lieu avant l’hiver. [...]
Aux premiers gels sérieux, les jeunes femelles fondatrices nouvelle génération, quittent le nid et trouvent une cachette pour passer l’hiver. Le reste de la colonie est abandonné à son triste sort, pénurie de nourriture et froid viennent à bout de la colonie et la structure se dégrade avec les intempéries. Les oiseaux y trouvent un maigre retour par rapport aux pertes subies.
Dès les premières douceurs de mi février (>13°C), les femelles fondatrices sortent d’hibernation [...]. Pendant quelques jours, elles se refont une santé si elles arrivent à trouver les sucres énergisants dont elles ont un besoin vital. Les rescapées démarrent un nouveau cycle infernal. Chacune sera seule pour fonder une nouvelle colonie : construire le nid (une alvéole chaque jour), pondre (un œuf chaque jour), se nourrir et nourrir ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières, 45 jours après la ponte de l’œuf. Pendant cette période (du 15 février au 1er mai), elle est seule à assumer la survie de sa colonie. Contrairement aux abeilles, la femelle fondatrice passe la plupart de son temps en dehors du nid, jusqu’à la naissance des premières ouvrières, 45 jours après la ponte du premier œuf, c’est à dire aux environs du 1er mai. Après les premières naissances, la femelle fondatrice est remplacée dans son labeur, elle ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre comme une reine jusqu’à 100 œufs par jour et jusqu’à épuisement en automne. »
Le piégeage
- Piège à frelons
(source : http://anti-frelon-asiatique.com/)
« Le moment clé pour piéger les femelles fondatrices se situe donc au sortir de l’hibernation jusqu’au 1er mai ! ! ! . . . Pendant cette période, ses besoins sont des sucres pour elle, des protéines d’insectes pour nourrir les larves, du bois et de l’eau pour construire la structure du nid. Elle ne s’aventurera pas sur les ruches, c’est trop dangereux pour elle, et de sa survie dépend la colonie.
Il est incontestable qu’une fondatrice piégée et éliminée, ne fera jamais de nid ![...]
L’observation de l’invasion indique qu’en moyenne, le nombre de nid est multiplié par 5 l’année suivante si rien n’est fait (pas de destruction de nid et pas de piégeage de printemps).
Dans certaines zones test, le piégeage de printemps bien mené, a montré son efficacité. [...
Le piégeage est un acte pouvant être lourd de conséquences, l’utilisation de pièges sélectifs est essentiel, leur surveillance est aussi essentielle pour éviter les dégâts collatéraux. »
Les mesures proposées
(source : www.joellabbe.fr)
- Création d’un groupe de suivi de la lutte, piloté par la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles. Michel Colleu, Président de la FDGDon, réunira prochainement ce comité regroupant les structures professionnelles de l’apiculture, le Conseil général et des représentants des maires et des EPCI via l’Association des Maires du Morbihan.
- Volonté que la destruction des nids soit gratuite pour les particuliers, les frais étant couverts par les financements croisés du Conseil général, des intercommunalités et des communes ; et volonté d’encadrer les coûts de destruction. [le Conseil Général du Morbihan vient de prendre, à ce sujet, une décision importante : la prise en charge de 50% du coût de destruction des nids]
- Désignation par les conseils municipaux d’un référent élu par commune.
- Rédaction d’un article de sensibilisation à diffuser pour les bulletins municipaux.
Quelques liens
Wikipédia
Association Action Anti Frelon Asiatique
Question Ecrite de Joël Labbé au Sénat
Question Ecrite de Paul Molac à l’Assemblée Nationale
Publié le lundi 24 novembre 2014, par .
Messages
1. Vespa Velutina, 17 juillet 2019, 16:35, par Tual
le Conseil Général du Morbihan vient de prendre, à ce sujet, une décision importante : la prise en charge de 50% du coût de destruction des nids]
C’est faux cete année, je viens de les joindre
Répondre à ce message
1. Vespa Velutina, 18 juillet 2019, 21:45, par Paul Paboeuf
Eh oui, ce qui a été vrai en 2014 (date de diffusion de l’article !) ne l’est plus depuis un moment : en effet le conseil départemental de M. Goulard, dont Mme Martin, maire de Questembert, est vice-présidente (à la culture !!) n’intervient plus sur le sujet.
Répondre à ce message