Rénovation du Foyer-Logement
Rafraîchir les mémoires
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Madame la maire a parlé de « mauvaise surprise, » l’adjoint aux finances a calculé – c’est sa marotte - " le coût - exorbitant, selon lui - de la rénovation du foyer-logement. Tenant pour quantité négligeable la qualité de vie des résidents, des personnes âgées qui choisissent ce type de résidence services. Paul Paboeuf avait porté ce projet. Qu’en dit-il aujourd’hui ?
La rénovation du foyer logement vient de s’achever ; en quoi ont consisté les travaux ?
Tous les appartements ont été rénovés de fond en comble et adaptés aux exigences d’aujourd’hui (handicaps, intimité, etc) avec par exemple une salle d’eau de 4,1 m² qui comporte une douche sans obstacle. Au rez-de-chaussée, la salle à manger et la salle d’animation agrandies donnent sur une terrasse au Sud, tandis que les espaces de service (office, laveries, bureaux, etc) sont regroupés autour de l’entrée sur la façade Est et au Nord. Évidemment, les contraintes environnementales ont été prises en compte pour réduire les dépenses d’énergie. Le programme de réhabilitation, élaboré en concertation avec les résidents, les familles, les personnels et les spécialistes de l’accueil des personnes âgées, répondait à deux exigences : une exigence technique ou réglementaire et une exigence morale vis-à-vis des personnes âgées.
- La façade Est du Foyer-Logement rénové
Pourtant, ce bâtiment n’est pas si ancien ?
Non, en effet, il avait ouvert ses portes en 1986 à l’initiative du maire Jean de Kerangat ( à lire ici) et la structure du bâtiment restait saine. La réhabilitation que nous avons entreprise était nécessaire,et possible. Ce n’était pas le cas de l’ancienne maison de retraite ou des HLM de la rue du Calvaire, dont la démolition était inéluctable.
En quelques mots, quel bilan en tirez-vous ?
Du beau travail, mais une rude épreuve aussi bien pour les résidents que pour le personnel : du bruit, de la poussière, déménagements... Il a fallu faire les travaux « en site occupé » comme disent les spécialistes. Un problème « technique » pour les techniciens, un vécu difficile pour ceux qui continuent à vivre dans le chantier. Tout le monde le savait dès le départ, il n’empêche qu’il y a eu des moments pénibles.
Un investissement très lourd, comment sera-t-il financé ?
Oui, dès le départ, on savait que ce serait long et... coûteux ! Près de 3 millions d’euros. Mais nous avons obtenu des subventions du Département et d’autres cofinancements. Une fois toutes les aides encaissées, les dépenses doivent être financées par les recettes, c’est-à-dire ce que paient les résidents pour leur loyer et les services (repas, linge, etc). Nous avions dit que nous n’augmenterions pas les loyers... mais nous avions annoncé qu’il faudrait un apport du budget principal de la commune qui permette de réduire le « loyer » du bâtiment. (voir la délibération du 2 septembre 2013). C’est pour cela que Mme la maire ne peut pas parler de « mauvaise surprise » sauf à reconnaître son ignorance des réalités de la commune.
Une solution pour équilibrer le financement aurait consisté à ajouter 6 appartements à ce bâtiment. C’était techniquement faisable et même souhaitable devant les besoins importants de notre secteur géographique. Malheureusement le Conseil Général qui a la compétence affaires sociales et spécialement personnes âgées a rejeté cette proposition. Allez savoir pourquoi. Mme Le maire, aujourd’hui présidente de la Commission Affaires Sociales au nouveau Conseil Départemental, pourrait peut-être trouver là-bas une explication à ce refus. Dont on paye maintenant les conséquences.
Le foyer-logement avait été construit par l’office hlm (Bretagne Sud Habitat), pourquoi avoir choisi de le racheter ?
Tout simplement parce que BSH refusait de réaliser les travaux pour mettre le foyer-logement aux normes d’aujourd’hui et répondre aux attentes des résidents en matière d’intimité, de confort, de service. La situation financière de BSH à ce moment-là était très tendue, et la MILOS (Mission interministérielle d’inspection du logement social) avait rendu un rapport sévère sur sa gestion.
Puisque BSH ne voulait pas engager les travaux nécessaires, nous avons négocié le rachat du bâtiment à sa valeur comptable résiduelle.Ainsi, la commune s’est donné les coudées franches pour la rénovation du foyer-logement. C’était aussi une bonne opération financière puisque la charge de l’emprunt contracté pour l’achat était moins lourde que le loyer auparavant versé à BSH.
En fait, nous avons fait pour le CCAS et la commune ce qui avait été décidé et réalisé pour la Maison de Retraite : avec le Conseil d’administration, nous avions choisi de bâtir le nouvel EPHAD de façon autonome alors que l’ancienne maison de retraite appartenait aussi à BSH. Le bâtiment n’étant pas économiquement réhabilitable, c’est un établissement neuf qui a été construit. L’ancienne maison de retraite a été rasée et BSH a construit des logement locatifs à la place.
Le foyer-logement est un peu loin du centre-ville, comment faire la liaison ?
En effet, l’accès automobile est un peu tortueux... Le Foyer-Logement est là où il a été construit avec le réseau viaire tel qu’il est ! Nous avons pensé à le relier par des cheminements doux au centre-ville : le plan de la ZAC du Centre prévoit un raccordement « piéton » vers les espaces maison de retraite/foyer-logement. Maintenant que la dernière tranche de la ZAC est en cours, c’est le moment de passer à l’acte et de réaliser concrètement ce qui a été dessiné sur le papier. Encore faut-il qu’il y ait une volonté pour ça.
Publié le mardi 12 avril 2016, par .