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Le Droit d’émigrer

50 pages à peine, pour éclairer le débat

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Catherine Wihtol de Wenden est directrice de recherche au CNRS. Spécialiste des migrations internationales, elle publie un petit livre intitulé Le Droit d’émigrer. A lire en lien avec le film Ceuta, douce prison programmé ce jeudi à l’Iris Cinéma et avec le spectacle Un Paradis sur terre qui sera donné le vendredi 24 à l’Asphodèle.

Les migrations, la clé d’un développement plus équitable

La mode est plutôt au rejet des immigrés qu’à l’accueil plein d’humanité ! et même dans nos contrées à peine effleurées par les migrations récentes, les propos racistes sont fréquents : la couleur de peau, les traditions culturelles, les choix religieux sont autant de prétextes pour justifier l’exclusion. On fait semblant de verser une larme sur les 300 naufragés de Lampedusa, mais au fond, on charge les migrants de tous les péchés du monde,

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Le Droit d’émigrer, la couverture

C’est dans ce contexte qu’il faut saluer l’initiative des enseignants du Lycée Marcelin Berthelot, des animateurs de l’Iris Cinéma, de l’Asphodèle et de la Médiathèque qui programment ces temps de réflexion sur la question des migrations.

Le petit livre de Catherine Wihtol de Wenden vient à point nommé pour faire la synthèse du débat. En voici, le prière d’insérer : « Dans un monde où tout circule librement, le droit à la mobilité des êtres humains ne va pas de soi. Il y a urgence à définir un droit international des migrants. C’est à ce prix que les mouvements migratoires ne seront plus considérés comme une menace par les uns et une utopie par les autres, mais enfin comme la clé d’un développement plus équitable. »

Partir, revenir, des droits fondamentaux

La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 le dit clairement dans son article 13 :

  1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
  2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Jusqu’à l’écroulement du système soviétique, les pays de l’Est interdisaient pratiquement à leurs citoyens -en dehors de quelques privilégiés - de quitter le pays. Aujourd’hui, il n’y a plus guère que la Corée du Nord à empêcher les déplacements libres. Bien sûr, là où la liberté est théoriquement reconnue, l’accès à cette liberté théorique est souvent restreinte par les moyens nécessaires pour bouger. En sens inverse, la plupart des pays contrôlent plus ou moins sévèrement les entrées sur leur territoire. Ça paraît aller de soi, « naturel ». La réflexion de Catherine Wihtol de Wenden remet en question les a priori. A lire et à méditer.

Publié le mardi 14 janvier 2014, par Paul Paboeuf.




Post-scriptum

Jeudi 16 à l’Iris Cinéma, à 20h15 : Ceuta, douce prison

Vendredi 24 à 20h30 à l’Asphodèle, Un Paradis sur terre

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