Bretons le numéro de décembre
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Une fois n’est pas coutume, une note de lecture consacrée à une revue : le numéro de décembre de Bretons. Il faut dire que Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et Ministre de la Défense, est en couverture. Mais il y a bien d’autres sujets passionnants.
Le livre de deux journalistes
Huit pages sont consacrées à l’ouvrage de deux journalistes, Benjamin Keltz et Nicolas Legendre, Le Phénomène Le Drian. Il leur a fallu presque un an et une centaine d’interviews pour dresser le portrait fouillé du ministre de la Défense et président réélu de la Région Bretagne. En allant chercher des témoignages très au-delà du microcosme politique pour repérer les nuances, les détails, les anecdotes jamais racontées qui font la richesse de ce portrait.
Je n’y insisterai pas, car je serais accusé de partialité ! Et pourtant, on s’aperçoit que Jean-Yves Le Drian s’est constitué un réseau de soutiens et de partenaires qui n’est pas restreint ni à la gauche même élargie ni aux sphères politiques et s’étend très largement vers d’autres acteurs de la vie régionale.
Les auteurs en viennent à dire que le ministre de la Défense pourrait penser... à la présidentielle car il est le ministre préféré des Français. A voir les candidatures qui s’annoncent, je pense qu’il ne serait pas ridicule... Mais il est plus raisonnable que beaucoup... et, personne n’en doutera, il aime la Bretagne !
Le Prix Nobel pour un Breton, Aristide Briand
Un bel article rend justice à cet homme politique de premier plan, mais trop oublié, Aristide Briand. En ces temps où les débats sur la laïcité se tendent, il est bon de relire ce que préconisait le député de Loire-Inférieure quand il a réussi à faire voter un texte très équilibré sur la séparation des Églises et de l’État ! Mais il a été aussi un infatigable défenseur du rapprochement Franco-Allemand après la grande guerre. Un homme d’État, dont la stature a été reconnue au niveau international par le prix Nobel de la Paix en 1926.
Irène Frachon, la Fille de Brest
Pneumologue au CHU de Brest, quelle légitimité pouvait revendiquer Irène Frachon pour affronter les laboratoires Servier, responsables de plusieurs centaines de morts avec leur « médicament » Médiator ? Aucune, et les pontes parisiens le lui ont bien fait sentir. Elle a gagné pourtant, et Emmanuelle Bercot en a fait un film. Elle en parle dans une interview : « Irène Frachon a été humiliée parce qu’elle venait de Brest. » Un article à lire... et un film à voir. Le film sera à l’affiche à l’Iris Cinéma le mercredi 25 janvier, en présence de la réalisatrice !
Et aussi, la cinémathèque de Bretagne, le Fonds Leclerc, etc.
Vous avez compris, il y a de la matière dans ce numéro de décembre : Serge Joncour, écrivain, Anne de Bretagne qui ne parlait pas breton, Aziliz Gouez (vous saurez qui c’est !), Roellinger le fils, et la pub Breizh...
Un petit bonus : un lien vers un film de la Cinémathèque de Bretagne Un marquis et ses fermiers, Carentoir 1969.
Publié le lundi 26 décembre 2016, par .