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La coulée verte, une ambition pour tous

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Loin d’être un idée récente, le projet de coulée verte naît dès les premiers mois de notre premier mandat en 1995 : Avec Jacky Chauvin, adjoint en charge de l’environnement et vice-président du syndicat d’eau et d’assainissement, nous envisageons de redonner aux marais de Célac leur fonction première alors qu’ils sont en voie d’envasement et de fermeture. Une étude est confiée à des élèves de BTS qui aboutit à une proposition de « marais pédagogique ». Faute de financement, le projet reste au point mort, mais l’idée de fond reste présente : redonner à la vallée qui ceinture la ville ce qui en faisait à la fois le charme et la richesse biologique. Faire avancer concrètement le projet « coulée verte » qui est inscrit dans notre programme de 2008, figure parmi les missions confiées à Franck Guillouzouic comme adjoint au développement durable et solidaire.

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La fontaine du Hulo

Landes, fonds de vallée, les conséquences de la déprise agricole

La transformation radicale des pratiques agronomiques a conduit les agriculteurs à laisser à l’abandon des parcelles difficilement accessibles ou peu rentables ; les landes ont poussé sans contrôle et se sont transformés en fourrés inextricables, les prés marécageux abandonnés ont été envahis par les saules et les ronces. La fermeture des milieux réduit considérablement la bio-diversité. Un exemple, parmi d’autres : dans les prés bas, fauchés en fin juin, les orchidées n’étaient pas rares, elles ont aujourd’hui pratiquement disparu. La question des espaces de déprise agricole avait été abordée lors de l’étude menée par la communauté de communes en coopération avec la Chambre d’Agriculture : il était clair que rien ne pourrait avancer sans intervention publique.
Zone humide en voie de fermeture
Une zone humide en voie de fermeture

Landier à l'abandon : ajoncs secs, ronces en progression
La lande sèche, les ronces s’installent

Une priorité : la vallée qui entoure la ville

Pécheurs de truite pour les fonds de vallée le long des ruisseaux, chasseurs pour les landiers enfrichés tentent à la mesure de leurs moyens d’endiguer la fermeture des milieux préjudiciables à leurs loisirs. Pour la commune, la priorité retenue a été de reconquérir la vallée qui enserre la ville du Pont de Kerbonnet au Pont de Malbréha. Proches de la ville, ces espaces peuvent devenir des lieux de promenade, sans pour autant qu’on en fasse un parc semé de gazons anglais ! On n’oublie pas non plus que ces vallons étaient traversés par les chemins des écoliers qui venaient à pied de St-Jean, de Malabri, de Kerjumais comme on le voit sur les cartes d’état-major (sur géoportail.fr, couches cartes, minutes Etat-Major, 1 : 40000) et les habitants qui ont participé aux réunions ont su retrouver ces usages anciens.

Un sentier restauré
Un sentier réhabilité

Le chantier Nature et Patrimoine

Ouvert au début de l’été 2007, le chantier nature et patrimoine a permis d’accélérer les travaux nécessaires à la reconquête des espaces abandonnés. Ainsi, les terrains communaux qui longent le ruisseau du côté du Maguéro ont été nettoyés, comme la butte de Kerjumais ou la colline entre le lycée et l’Etang de Célac. Attentifs à la multiplicité des usages, nous avons aidé l’Association Cycliste Questembertoise à réaliser autour de Célac un circuit de cyclo-cross.
La piste de cyclo cross
La piste de cyclocross

Les opportunités foncières

Dans le même temps, la commune a saisi des opportunités foncières à l’intérieur du périmètre : dès 1997 ou 1998, une parcelle située entre les Ecotais et le ruisseau peut être acquise ; plus récemment, une autre parcelle à la queue de l’étang vers le Pont-à-Tan, ou des parcelles entre le camping et Kerjumais. Et si la commune s’intéresse prioritairement au secteur situé ente Kerantal et Kerbonnet, on sait déjà qu’il faut imaginer de compléter le cercle en suivant les talwegs (ici on dit les « casses ») vers Bocquiniac, Kervault, Tréherman pour boucler du côté du Crano et Kerantal.

Il ne s’agit pas de mettre un espace sous cloche, mais de lui redonner tous ses usages et aussi toutes ses fonctionnalités environnementales.

La suite : une étude environnementale

La commune vient de recruter Angélique Langlais, une chargée de mission pour la formalisation de l’agenda 21 : son premier diagnostic a montré que déjà de nombreuses actions ont été menées, qui s’inscrivent parfaitement dans le cadre de référence du Ministère. D’autre part, la commune, après consultation, a confié une mission d’étude environnementale à Jean-Pierre Ferrand. Nous pourrons sans doute avancer plus vite, mais nous étions déjà dans la bonne direction.

Lande restaurée
Une lande régénérée

Publié le lundi 13 juin 2011, par Paul Paboeuf.

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