Plus d’espace dans la même surface

Si tout le monde s’était habitué à la nouvelle salle des mariages qui sert aussi pour les conseils municipaux, plus confortable, plus lumineuse, mieux isolée, la transformation de l’étage a paru radicale. Des percements ont permis d’éclairer des parties qui étaient toujours trop sombres, des peintures très claires ou très colorées, mais sans composés organiques volatils (COV, très nocifs), ont remplacé vieux revêtements de murs, les éclairages sont à la fois plus performants et plus efficaces. Tout le plateau a été réorganisé : la direction générale du côté Sud-Ouest, les services techniques et l’urbanisme au Sud-Est, la compta au Nord-Ouest, la communication, les bureaux des adjoints (un vrai changement aussi) du côté Nord et Nord-Est. Un ascenseur permet l’accès à l’étage pour les personnes en situation de handicap. Au total, l’impression est forte qu’on a gagné de la place !

Quant au palier du premier étage, il a été transformé pour accueillir au mieux les expositions. Pour le mois d’inauguration, ce sont des artistes anglais nouveaux habitants de Questembert qui ont installé leurs œuvres, peintures et sculptures : vraiment sublime.

Ph. Guyon, directeur des services techniques, présente la rénovation

La facture énergétique divisée par deux

Le premier objectif était d’atteindre une meilleure organisation de l’espace, mais le second, immédiatement après, était d’améliorer la performance énergétique du bâtiment dans son ensemble. Un diagnostic thermique très précis a permis de cibler les actions les plus effficaces ; il faut se rappeler que le bâtiment a été dessiné avant la première crise pétrolière en 1973. Ainsi, le plancher béton de l’étage en surplomb sur le rez-de-chaussée fonctionnait comme un pont thermique, les tuyaux de chauffage médiocrement isolés couraient sous le surplomb vaguement masqués par un lambris, les grandes baies de l’étage contribuaient à surchauffer les bureaux dès que le soleil apparaissait et à les transformer en glacières à l’hiver. La rénovation est un grand bond en avant pour le confort de travail et la qualité d’accueil du public, mais c’est aussi une bonne opération économique sur le long terme :la facture énergétique sera divisée par deux.

Le ruban symbolique

Stéphane Daguin : « une commune dynamique qui a un projet »

Prenant la parole en conclusion de l’inauguration, Stéphane Daguin, secrétaire général de la Préfecture, sous-préfet de l’arrondissement, a dit son plaisir d’être à Questembert « une commune dynamique qui a un projet, où l’on sait aller jusqu’au bout de ses rêves, mais petit à petit dans un esprit pragmatique ». Pour lui, le choix de développer des compétences internes en ingénierie a été un très bon choix d’anticipation : dans les dotations de l’Etat aux communes, le préfet a voulu réserver une enveloppe pour appuyer la montée en compétence d’ingénierie pour les communautés qui le souhaitent, de façon à pouvoir conduire directement les projets des communautés et aussi des communes. « J’ai bien noté que la Communauté du Pays de Questembert avait présenté un dossier, et c’est dans le droit fil de ce que je vois ici. »

Si les contraintes nées de la nécessité de réduire les dépenses d’énergie s’imposent aujourd’hui, les investissements de maintenant vont générer des économies de fonctionnement qui à leur tour permettront de sauvegarder les capacités d’investissement de demain. Les dotations d’équipement de l’Etat qui ont été attribuées à la commune viennent ainsi accompagner des projets qui préservent l’avenir.

1973, 2013 : des années de crise

Lorsque la municipalité de l’époque avait décidé de construire une nouvelle mairie, c’était bien sûr parce que la construction était devenue nécessaire, comme aujourd’hui en 2013 d’en mener la rénovation. Mais dans les deux cas, la décision est prise dans un contexte de crise : l’investissement public aujourd’hui comme hier vient soutenir l’activité et contribue ainsi à la relance.

Evoquant la situation générale du territoire, le sous-préfet s’est voulu rassurant : « N’ayez pas trop d’inquiétude. En effet, le choc de la fermeture de la fabrication chez Nutréa a été compensé grâce au plan de revitalisation qui a soutenu la création de 50 à 60 emplois. » Cela ne doit pas nous conduire à oublier les drames individuels des salariés qui n’ont pas encore retrouvé du travail. Malgré les difficultés du moment, il y a au pays de Questembert « des entreprises qui bougent et qui innovent »
Et Stéphane Daguin a terminé en citant la phrase de Jaurès qui, dit-il, s’adapte parfaitement ici : « Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel. »