Fière du travail accompli

"Une grande émotion m’étreint ce soir. Même s’il s’agit d’une décision personnelle, mûrement réfléchie, c’est une longue page de vie qui se tourne pour moi. Vingt-cinq ans d’action municipale, dont 19 en tant que maire-adjointe, un travail d’équipe que j’ai beaucoup apprécié, une étroite collaboration avec toi, qui va me manquer, qui me manque déjà.

Tu as la réputation d’être autoritaire. Il n’en est rien, c’est sans doute ton intonation professorale qui donne cette impression. Mais c’est vrai que tu as l’autorité que te donnent la compétence et la capacité d’anticipation.

Nous avons fait tous ensemble de grandes et belles choses dans la confiance, plusieurs fois renouvelée, des Questembertoises et Questembertois.

J’aime les gens, j’aime ma ville et je suis toujours peinée d’entendre certains s’évertuer à en donner une image négative. Non, je n’ai pas honte de ma commune, comme d’autres osent le dire dans la presse. Au contraire, je suis fière de son aura, de son rayonnement et de son dynamisme, que beaucoup nous envient.

De grandes réalisations

Je ne veux pas remonter à un lointain passé, mais quand même, ayons un minimum de mémoire ! Quand vous nous avez confié la responsabilité de gérer la commune en votre nom, comment était Questembert ?

La Zone de Kervault était inexistante. Pardon, il y avait, abattu au sol, un grand panneau annonçant sa création.. et un atelier vide. Regardez aujourd’hui l’étendue de ces parcs d’activités et comptez le nombre d’emplois qui ont été créés.

Je ne vais pas énumérer tout ce qui a été fait, vous l’avez lu au fur et à mesure dans les bulletins municipaux et dans les bilans que nous avons diffusés. Ces investissements représentent une somme de 2 à 3 millions d’euros par an. C’est du travail donné aux entreprises de notre territoire et un accroissement de notre richesse patrimoniale.

Une dette maîtrisée

Mais c’est beaucoup trop, selon certains qui nous accusent de surendetter la commune. Notre dette aujourd’hui est de 1015 euros par habitant. Pour 2013, l’annuité s’élevait à 810000 euros de remboursement de capital et 245000 euros d’intérêts. Tous nos emprunts (22 au total, dont 14 à taux fixe et 8 à taux variable) sont classés A1 sur la grille de Gissler, c’est-à-dire qu’ils ne présentent pas de risque. Là encore, arrêtons de fantasmer : la dette est maîtrisée, les intérêts n’ont jamais été aussi bas. Et la conclusion de la Chambre Régionale des Comptes est sans équivoques : « la situation financière de la commune est saine ! » Malheureusement, nous n’empêcherons jamais la mauvaise foi de se manifester, de vouloir nuire.

D’ailleurs notre capacité dynamique de désendettement, c’est-à-dire le nombre d’années nécessaires pour rembourser l’intégralité de la dette, une fois payées les dépenses courantes, est de 3,81 années, à comparer avec les 5,89 années pour la moyenne des communes du Morbihan de 5 à 10000 habitants.

Un peu d’histoire encore. Quand j’ai été élue pour la première fois en 1989 avec Alain Le Cadre, au début du mandat de B. Thomyre, le montant des annuités représentait 50% des recettes de fonctionnement ! Nous en sommes à moins de 20% aujourd’hui. A l’époque, la commune devait emprunter pour rembourser ses emprunts !

Aujourd’hui, nous dégageons un excédent de fonctionnement qui s’élève à 1 600 000 euros, le double du remboursement de capital.

Sur les impôts, des comparaisons fondées

L’autre sujet récurrent, c’est les impôts. De grâce, ne nous basons pas uniquement sur les taux qui sont inchangés depuis 2009, mais aussi sur les bases d’imposition qui sont faibles chez nous. Ce qui est vraiment comparable, c’est le montant du prélèvement par habitant : 468€ par habitant à Questembert, 465 € pour les communes du Morbihan de 5 à 10 000 habitants.

Il faut aller jusqu’au bout de la comparaison et regarder le niveau d’équipement des communes. En effet, on peut baisser les impôts en ne faisant plus rien ou pas grand chose. Mais alors est-ce que notre territoire sera toujours aussi attrayant ? C’est moins sûr.

Pour l’intérêt général

En tout cas, je pars sereine, fière du travail accompli ensemble. Je souhaite bon vent à ceux qui continuent ou qui s’engagent pour la première fois.

Je vous souhaite autant de bonheur que j’en ai eu à défendre les intérêts de la commune, à défendre l’intérêt général, l’intérêt de tous."