Vous avez dit « cité équestre » ?
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Notre collègue du conseil municipal, Maxime Picard, est également conseiller régional. Plus spécialement chargé des questions de formation et d’emploi pour notre département, et référent de la Région pour le Pays de Vannes, il suit de près les projets du Pays de Vannes et bien sûr les dossiers de Questembert. Récemment, il a rencontré les acteurs locaux au cours de deux journées thématiques autour du cheval et du commerce de proximité.
Fin novembre, tu étais sur le terrain avec Olivia Polski, adjointe au maire de Paris en charge du commerce et de l’artisanat. Quel était votre programme ?
Nous avons d’abord rencontré les dirigeants du groupe Néo56 avec un focus sur Rebom, le chantier d’insertion maraîchage biologique du groupe. Pendant le déjeuner au restaurant d’insertion L’entre-deux, nous avons échangé sur le modèle économique du groupe.
Puis nous avons été superbement accueillis, notamment par les maires et élus communautaires sollicités au préalable. Car, par-delà la diversité des choix politiques de chacun, il est une chose qui les caractérise : leur passion de leur territoire et le plaisir de faire partager cette passion. Le président d’Arc-Sud Bretagne et son vice-président au développement économique ont participé à ces échanges sur le volet commercial du contrat Région/Pays de Vannes qui est essentiel pour la vitalité de nos villes et communes rurales. Puis les maires de Berric et de Caden nous ont accompagnés pour une visite sur place et un échange avec les commerçants de leurs communes. Cette question prend une place majeure dans l’action politique de ces élus, en contraste avec les élus de la majorité Questembertoise que l’on ne voit guère agir sur ces sujets. Il est vrai qu’ils nous expliquaient dans le bulletin municipal de novembre que tout allait bien dans le commerce local ! À lire ici
- Tout va très bien, madame la marquise
La récente contractualisation avec la région fait d’ailleurs la part belle à ce volet commercial essentiel pour la vitalité de nos villes et communes rurales.
La question du commerce était donc peu importante pour eux, mais Questembert cité équestre, c’était leur cheval de bataille, et, comme élu du territoire, tu as voulu apporter ton soutien.
En effet, à la mi-novembre, j’ai invité Alain Le Quellec à Questembert. Elu régional, maire de Quéméneven dans le Finistère, il a en charge à la Région la politique cheval dans toutes ses dimensions, et donc aussi le cheval territorial.
Sur cette base, il était prévu un temps avec la ville de Questembert, pour évoquer cette politique du cheval territorial, initiée dès 2012 par Jacqueline Le Léap, conseillère municipale à l’époque, et laisser le temps à la municipalité d’exposer son projet de cité équestre annoncé à son de trompe en juin 2015.
- Une des 35 pages de la présentation du grand projet... en juin 2015
Ce temps n’a pas eu lieu, pour cause d’indisponibilité des élus de la ville. Il ne s’agit pas ici de contester cette indisponibilité, probablement réelle, sur la journée choisie. Il s’agit pourtant de relever que nous n’aurions pas pris ombrage de ne pas être reçus par la maire de Questembert ou son adjoint en charge du dossier. Même une rencontre avec des techniciens, loin des appareils photos de la presse nous aurait contentés.
Cela donne des regrets ?
Évidemment, c’est une occasion perdue. Car l’objectif de la journée était bien que mon collègue prenne la mesure de la place du cheval sur un territoire comme le nôtre, marqué par un hippodrome et par un nombre d’acteurs (élevage, centres équestres, formation) important.
Dans ces conditions, il n’a donc pas été possible de valoriser l’action de la commune auprès de la Région Bretagne, dans un contexte concurrentiel très fort sur ce marqueur cheval : car derrière les locomotives de Lamballe et d’Hennebont, beaucoup de communes ont des atouts de cet ordre à faire valoir. Il suffit pour s’en convaincre d’aller à La Gacilly, à la Chapelle-Gaceline ou au Grand-Fougeray, pour rester dans le Sud-Est de notre région.
Tu as tout de même rencontré les responsables de la MFR et des élus communautaires.
Oui, heureusement, la réunion organisée à la MFR de Questembert a permis de souligner l’excellence des formations aux métiers de cette filière : le tout nouveau diplôme supérieur européen se met en place avec, déjà, de beaux résultats. Rappelons aussi que la MFR de Questembert est l’une des plus importantes de Bretagne, avec plus de la moitié des élèves sur cette filière « cheval »
Heureusement encore, les élus de Questembert Communauté ont pris le relais, tout en admettant de manière transparente que le volet équestre n’est pour eux pas aussi central que pour la majorité questembertoise.
Au bout du compte, ils ont raison. Oui, le cheval a une belle place à occuper dans la vie de notre territoire. Oui, il faut organiser d’une part une filière des métiers autour du cheval, avec la MFR au centre de ce réseau professionnel, et, d’autre part, notre offre touristique doit comprendre un volet équestre, complémentaire d’une offre de tourisme « loisirs », sport-nature. Mais en aucun cas, le cheval ne peut être imposé comme un marqueur hors-sol, sur la base d’une intention non réellement suivie d’effets. Car on n’entend plus beaucoup parler du comité de pilotage ultra détaillé de la politique cheval de la ville de Questembert tel que présenté lors d’un conseil municipal désormais ancien (voir plus haut). Il faut croire que le principe de réalité s’est entre temps rappelé aux élus majoritaires de Questembert. C’est vrai qu’ils ont découvert qu’il fallait construire une école !
Publié le lundi 11 décembre 2017, par .
Messages
1. Vous avez dit « cité équestre » ? , 11 décembre 2017, 16:29, par Gérard
Mais il est vrai aussi que le directeur du projet est allé cavaler très loin de Questembert. Il était pourtant, selon l’adjoint aux finances, une plus-value certaine pour la ville.
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1. Vous avez dit « cité équestre » ? , 12 décembre 2017, 14:59, par Turfiste
Il aurait parié sur le mauvais cheval ?
Il se présente pourtant comme un amateur averti.
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