Créatifs et solidaires : notre bilan, notre projet

Nos élus parlent de leur action au conseil municipal

Jamais facile d’être opposant face à une majorité peu disposée à l’écoute, et surtout imperméable à toute idée différente à toute suggestion visant l’intérêt général. Maxime Picard y a bien insisté : pas question de s’opposer bêtement ! Les finances sont bien maîtrisées – comme elles l’étaient avant, mais ils ne le savaient pas, et ils ont un peu de mal à le reconnaître aujourd’hui – même si on peut contester leur choix initial de baisser le taux de Taxe d’habitation, qui prive la commune de ressources qui seraient bien utiles aujourd’hui, même si nous avons démonté le tour de passe-passe de la baisse (Macron) dans la hausse (Martin/Moulinas) avec la suppression de l’abattement général à la base. (A relire ici dans notre compte-rendu du conseil du 27 novembre)

Nous avons approuvé le projet d’école, même si nous regrettons qu’il n’ait pas été lancé (comme nous l’avions prévu) dès 2014. Mais, il ne suffit pas de construire une nouvelle école, il faut encore attirer des familles ! Et du coup, on peut douter que le projet de cité équestre – qui se réduit désormais à peu de chose – apporte beaucoup aux Questembertois et contribue vraiment à l’attractivité de notre ville. Comme le notait une participante : « Quand nous sommes arrivés à Questembert, on sentait la dynamique, depuis 2014, c’est le coup de frein, ou plutôt le grand bond en arrière. »

Des comités consultatifs... consultés après coup !

« On vient pour écouter ce qui a été décidé », voilà comment on peut résumer le fonctionnement des comités consultatifs. Comme le comité affaires scolaires à propos du retour à la semaine de 4 jours. Noter qu’il n’y a plus d’adjoint dédié aux écoles (deux démissions depuis le début du mandat !), c’est l’adjointe aux affaires sociales qui reprend la délégation scolaire : deux domaines importants. Les offices municipaux de la culture et des sports ont été peu à peu vidés de toute substance ; l’OMCL a laissé sa place à un comité des fêtes... (sans commentaires). Le comité urbanisme et le comité travaux ont été fusionnés, ce qui est de bon sens, les dossiers étant pour la majorité communs : mais ils se réunissent peu et pour prendre connaissance des décisions qui ont déjà été arrêtées. Par exemple, le conseil de mars a validé l’aménagement de l’avenue de la Gare entre le Godrého et le site de la communauté, un aménagement inscrit à l’ordre du jour du comité du 11 avril ! Mais les exemples sont nombreux : la fin du camping municipal, l’installation du city-park.

Mais ce que notent plus clairement nos élus, c’est l’absence de prospective : la municipalité aborde les dossiers au cas par cas, sans sans vision sur le long terme.

Les élus questembertois à la communauté : sur le reculoir !

Dans un premier temps, nous avons assisté à la lune de miel de la nouvelle majorité communautaire : ils se retrouvaient sur la volonté de « réduire la dépense. » Mais cette ambiance heureuse s’est assez rapidement dégradée : les élus des autres communes ont supporté de plus en plus difficilement l’arrogance de certains Questembertois. Si ailleurs, on a fini par comprendre que loin de « profiter » de la communauté, Questembert y contribuait fortement, la municipalité questembertoise a voulu suivre l’exemple de Thatcher avec l’Europe : « I want my money back » (Rendez-nous mon argent !). En effet, la contribution de la commune pour la piscine ou pour l’Asphodèle est trop importante, selon Mme Martin et ses acolytes.

Questembert n’a plus un rôle moteur dans la Communauté

Résultat : Questembert a perdu son leadership dans la communauté. Et les tensions entre les représentants de Questembert et les autres délégués se sont révélées au grand jour avec l’élection à la présidence : les maires des autres communes, dans leur majorité, voulaient dépasser les clivages exacerbés du début de mandat et souhaitaient réintégrer dans l’exécutif Patrice Le Penhuizic et Monique Danion, « coupables » d’être plutôt de gauche ! Mme Martin et ses amis ont voulu jouer le blocage et la sanction du vote a été sévère : le candidat questembertois n’a recueilli que 7 voix pour le poste de vice-président chargé de la communication.

Des retours du terrain : déception et amertume perceptibles

Nos amis ne se faisaient pas beaucoup d’illusions, mais ils sont en contact avec des gens qui ont pu à un moment soutenir les candidats de Mme Martin. Et les griefs s’accumulent ! La cité équestre ? clairement, « ce n’est pas pour nous ! » La fête de la tomate ? Sitôt lancée, sitôt abandonnée. Les associations ? Peu d’écoute, sauf s’ils peuvent les instrumentaliser ?

Mais surtout, la perception que notre ville est sur la pente descendante : la population stagne, le centre-ville qu’ils promettaient d’animer est de plus en plus triste : des vitrines aveugles, des commerces qui végètent. D’ailleurs, il suffit de regarder la presse locale : il semble ne plus se passer grand chose à Questembert. Et personne ne compte sur le bulletin municipal pour avoir des infos : tous les deux mois seulement et plutôt creux ! Quant à la réduction du service aux personnes âgées (le SAAD, le Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile), que l’adjoint aux finances présente comme une réussite, elle est plutôt mal vécue : il n’y a plus d’animations, plus de transport pour les séances de ciné-senior.

Préparer demain : le renouveau de notre petite ville

Notre petite ville doit retrouver son rôle de centre pour tout le territoire, et ça commence, pour les participants de la réunion, par le redynamisation du centre-ville. Une tâche compliquée, mais on peut s’inspirer des rares commerces qui ont réussi depuis quelques années. Il faut aussi attirer de nouveaux habitants par des projets d’urbanisation, par des propositions culturelles innovantes : quelqu’un a proposé de faire dès 2020 les 20 ans des Festives Halles qui auraient dû avoir lieu en 2017 !

Redynamiser notre ville, c’est forcément penser à tout le territoire : les Questembertois doivent redevenir des forces de proposition pour toute la communauté, sans d’ailleurs s’arrêter à ses frontières, car Péaule, Noyal et Le Guerno sont toutes proches.

Nos atouts majeurs sont d’abord la qualité des services offerts par notre ville, même s’il faut encore les étoffer. Les établissements scolaires et en particulier le lycée Marcelin Berthelot avec sa filière plastiques et composites, la MFREO avec sa filière cheval sont un autre élément d’attractivité. La desserte TER accrue (29 arrêts quotidiens) va compter encore plus, même s’il est difficile de glisser les trains régionaux dans la file des TGV. La proximité de la gare devrait aussi permettre le développement d’activités nouvelles comme le télétravail. Bien sûr, plusieurs ont regretté la mauvaise desserte routière : l’amélioration de la D775 semble avoir été renvoyée aux calendes grecques.

Mais plusieurs ont fait remarquer que ce n’est pas aux élus de tout prendre en charge : leur rôle devrait être d’abord de favoriser les initiatives des associations ou des individus.

Que faire de Questembert Créative et Solidaire ?

Personne n’imagine que l’association créée en 2014 puisse rester en première ligne en 2020 ! Elle devra s’effacer pour laisser place à des initiatives plus ouvertes,plus larges pour permettre le renouveau, pour redonner un bel avenir à notre commune et à ses habitants. En attendant, elle doit continuer à soutenir à nos élus et à informer nos concitoyens par le site internet, l’infolettre... et le bulletin papier en cours de préparation.

Comment participer ?

D’abord en rejoignant l’association qui a besoin de soutien pour financer son bulletin papier (il faut un peu moins de 500 euros pour ça).

Ensuite en participant aux débats lancés par le site internet, et notre infolettre. Enfin en réfléchissant aux besoins et aux attentes des habitants de Questembert.

Bulletin d’adhésion QCS 2018

Bulletin d’adhésion à renvoyer à Maxime Picard, avec le chèque à l’ordre de Questembert Créative et Solidaire.