Rénovation de l’hostellerie Le Guénégo
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Au nord des Halles, en face de l’office de tourisme, à l’angle de la rue de la Salle, se trouve la maison sans doute la plus ancienne de Questembert, l’hostellerie Le Guénégo, qu’on appelle aussi la maison Macé du nom de la famille qui l’a occupée jusqu’à la fin du XXème siècle. Devenue propriété de la commune il y a quelques années, elle va bientôt être entièrement rénovée. Un groupe de travail a commencé à explorer les usages possibles de ce vieux logis.
Un bâtiment du 15ème siècle
Le premier caractère remarquable de cette maison est qu’elle a « pignon sur rue » du côté des Halles, contrairement aux autres maisons plus récentes. Elle était au XVème siècle la propriété d’un Jehan Le Guénégo, qui y tenait une auberge et un important commerce, réunissant toutes les spécialités de l’artisanat local (épicerie, mercerie, vins, draps, cuirs...). Le 4 septembre 1481, il reçoit le duc de Bretagne François II. C’est à la suite de cette visite que
l’acte de sauvegarde du duc François II du 20 décembre 1487 permet au commerçant de graver l’écusson ducal (photo) sur les murs de sa demeure. Cet écusson est encore visible dans le mur donnant sur la rue de la Salle.
Edmond Marquer, de son nom de plume Bleiguen, en fait une relation dans son livre Questembert, au coeur du Haut-Vannetais. Publié dans les années 50, la commune en a fait une réédition en fac-similé sur la suggestion de Mme Coeffic, adjointe à la culture entre 1989 et 1995. Le livre est disponible à l’office de tourisme. (photo couverture)
Préemption communale
La famille Macé a vendu la maison à un commerçant qui projetait de rénover le bâtiment pour y installer une boutique de produits du terroir au rez-de-chaussée et des logements au-dessus. Son permis de construire avait eu le visa de l’ABF (Architecte des Bâtiments de France) et la municipalité n’avait pas exercé le droit de préemption. Pour des raisons diverses, le projet n’a pas pu se réaliser et le bâtiment a été remis en vente. Le nouvel acquéreur voulait y installer un « pub » ; la commune a décidé de préempter au prix défini par l’accord vendeur-acquéreur et confirmé par le service des domaines.
Etude historique et patrimoniale
Avant de lancer la restauration de cet élément majeur de notre patrimoine, la commune, sur les conseils des spécialistes, a confié une étude patrimoniale à Mme Herbaut qui l’a présentée devant le conseil municipal en 2008. L’étape suivante est de missionner un architecte spécialisé pour préparer la rénovation.
Un groupe de travail pour étudier les usages
Si les aspects techniques doivent être confiés à des spécialistes incontestables, c’est à la commune de définir quels usages elle veut donner à ce bâtiment. C’est l’objet de la mission du groupe de travail créé au mois de janvier par le conseil municipal. Composé d’Yves Loric, Jean-Pierre Le Metayer, Régine Le Viavant et présidé par Georges de Kerangat, le groupe s’est déjà réuni à plusieurs reprises et va bientôt présenter ses conclusions. Ce qui se dégage comme priorité, c’est de faire de l’hostellerie Le Guénégo un élément d’animation du centre-ville.
Au nord, visible seulement de la venelle, la tour d’escalier, point de départ, dit-on, d’un souterrain secret.
Publié le jeudi 7 juillet 2011.
Messages
1. Rénovation de l’hostellerie Le Guénégo, 9 juillet 2011, 11:07, par Renaud
Il faudrait une crêperie de bonne qualité à questembert. il y a quelques années, nous avions plusieurs crêperies et aujourd’hui ça manque.
Est-ce que ça pourrait pas se faire dans ce bâtiment ?
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2. Rénovation de l’hostellerie Le Guénégo, 11 juillet 2011, 09:24, par Paul Paboeuf
Faciliter l’installation d’une crêperie fait partie des propositions du groupe de travail, mais cela reste à affiner. Sans oublier que d’ici la fin des travaux, le paysage commercial peut avoir changé.
L’idée force qui se dégage des réflexions du groupe, et c’était assez évident, est que l’hostellerie Le Guénégo contribue à l’animation du centre ville.
N’oublions pas non plus que « le commerce est libre ». Enfin, il l’est la plupart du temps, car des groupes de pression peuvent bloquer des projets, alors qu’ils pourraient donner plus d’attractivité à notre ville.
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