Nouvelle alliance pour l’agriculture bretonne
Un consutation très riche d’enseignements
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Comme le président Jean-Yves Le Drian s’y était engagé, la volonté de réconcilier la Bretagne avec son agriculture a conduit à cette grande consultation à travers une série de forums. Une première restitution a été faite à Pontivy le 22 avril.
Voir en ligne : Le site agriculture.bretagne
Une consultation très riche
La période de consultation est achevée mais le site reste ouvert jusqu’à la fin du mois de juin et on y retrouve toutes les contributions ainsi qu’un cadrage général des enjeux.
Que ce soit par leurs interventions sur le site internet, leurs contributions écrites adressées à la Région
ou leur participation aux forums, les Bretons ont saisi la chance que leur offrait le Conseil régional de donner
leur avis sur l’avenir de l’agriculture en Bretagne et de débattre.
Le dialogue a ainsi pu naître ou
renaître et c’est la première condition de la nouvelle alliance proposée par le président Le Drian.
Un vote à la session de juin
Toutes ces réflexions avec celles des élus, des experts vont préparer la session sur la future politique agricole régionale en juin. Présentée dans un rapport au Conseil régional les 23 et 24 juin 2011, cette concertation sera une base sur laquelle sera ensuite établie la future politique agricole régionale.
Des thématiques dominantes
Au fil des 278 contributions publiées et des débats auxquels près de 1500 bretons ont participé, plusieurs thèmes sont apparus de façon récurrente :
- La formation : adapter la formation initiale et continue des futurs exploitants aux
- nouveaux besoins et favoriser l’accessibilité aux nouvelles technologies.
- L’installation : rendre plus facile l’installation (accompagnement financier, ferme relais) et donner envie aux jeunes de franchir le pas.
- Le foncier : sauvegarder et réguler l’accès aux terres agricoles et demande d’une plus grande implication des élus.
- Le revenu : la notion de juste prix des denrées alimentaires et une interrogation sur le fait que les consommateurs soient prêts à payer plus cher leur alimentation.
- Agriculteurs et citoyens : plus de solidarité, de partage d’expériences entre les différents modèles, mais l’agriculture doit aussi concerner et mobiliser tout le monde...
- Un souhait également : celui de développer une collaboration et une nouvelle forme de coopération entre agriculteurs et citoyens.
Un assez large consensus
Le dialogue et l’échange ont permis de construire un assez large consensus
sur la nécessité de préserver une agriculture plurielle, diverse et diversifiée en Bretagne, de ne pas opposer les modèles,
plutôt dans un esprit de recherche de complémentarités et de synergies.
Sur les 38 000 exploitations bretonnes, 1 100 sont en agriculture bio (légumes et maraîchage, céréales, lait, viande bovine, fruits, œufs), étendues sur une surface du 37 000 hectares. 56% d’entre elles vendent tout ou partie de leur production en circuits courts et, l’an dernier, 51 nouvelles installations en bio ont été enregistrées (il y en avait eu
6 en 2004). La Bretagne est la 7ème région française en nombre de fermes agricoles bio.
Il ne faut pas cependant oublier la dimension économique et sociale
de l’agriculture et de l’agro-alimentaire : avec 25 milliards d’€ de chiffres d’affaires et près de 150 000 emplois, c’est le pilier de l’économie bretonne, mais la Bretagne est aussi l’avant-dernière région pour le niveau de revenu net moyen agricole / UTNS (unité de travail non salarié), soit environ 10 000 €/an.
L’agriculture dans le territoire
Ce sont surtout les agriculteurs qui l’ont exprimé, mais cela mérite réflexion : il faut développer la communication entre acteurs socio-économiques partageant un territoire économique, ouvrir des espaces de dialogue pour établir un contrat entre les agriculteurs et leur territoire. C’est une démarche que nous avions menée dès la création de la communauté de communes et qu’il serait bon de reprendre maintenant.
Publié le dimanche 22 mai 2011, par . ,