Faux comptes et vrais mensonges
Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.
On entend çà et là une grogne qui monte et s’amplifie au sujet de la Nouvelle Ecurie.
Mais, fi des grincheux ! car avec la Reine Adada, les palefreniers se démènent et ne manquent pas d’imagination pour faire mourir la Ville : certains même donnent parfois de leur personne.
Ainsi, celui-ci que la culture passionne, s’en va, guitare à la main, à la crêperie du coin chanter son petit refrain. Dans un Dossier Culture du mois de Juin, il fait même la louange du paiement des artistes « au chapeau ». Etant si créatif dans sa fonction d’élu, il mériterait, pour ses émoluments, d’être payé « au chapeau » au risque d’avoir de la part des grincheux quelques boutons de culotte ou jetons de caddy. Mais ce serait vraiment mal reconnaître tout le travail accompli pour l’organisation de chaque petite fête de saison – de la Tomate au Potiron – et son ambition de porter aussi haut la Culture pour les 300 Questembertois qui se déplacent à chaque fois.
Ou celui-là qui par dévouement nous protège et nous prévient en nous concoctant une plaquette, un flyer à faire peur distribué dans chaque boîte aux lettres : qui nous a coûté, bien sûr, quelques pépètes mais doit stimuler en nous les bons réflexes. Car sous ses airs débonnaires cette ville endormie est trompeuse ; les risques sont là à chaque coin de rue, derrière chaque haie, dans chaque champ et ruisseau : séisme, mouvement de terrain, tempête, inondation, risques industriels et même transports de matières dangereuses. De quoi envoyer au cimetière (pour l’instant encore trop petit) une grande partie de la population de Questembert.
Ah ! Les ingrats, les insouciants : on se fait du souci pour vous et vous ne dites même pas merci.
Pas de panique, tout n’arrivera pas en même temps et peut-être pas tout de suite et un nouveau grand cimetière est prévu. D’ailleurs, n’oubliez pas la consultation à laquelle vous êtes conviés pour ce nouveau cimetière.
Quatre pages en papier cartonné, glacé, grand luxe payé également avec nos pépètes !
Attention ! On vous demande de choisir et on va tenir « compte » peut-être de votre avis. Mais gare aux erreurs ! Car le comptable, palefrenier-taquin, en a volontairement glissé quelques- unes dans les calculs des deux projets en concurrence. Nous entendons déjà les gredins dirent que cette écurie-là essaie de nous rouler une fois de plus dans le crottin. Point du tout : il s’agit tout simplement d’une nouvelle façon de compter et d’en conter initiée par la Nouvelle Ecurie.
Si cette chronique plus ou moins nécrologique vous a rendu morose, la Nouvelle Ecurie, fidèle à son thème favori, vous propose de faire la fête sous la Halle, déguisés en squelettes, ou, si vous préférez, d’aller hanter à la nuit tombée les allées du cimetière, la serpette à la main, pour exécuter les pissenlits ; mais attention ! Surtout ne pas arracher les racines, cela risquerait fort de fâcher les défunts.
La Reine Adada croit régner sur près de sept mille cinq cent sujets, c’est bien sûr sans compter les sujets de mécontentement…
Quelle écurie ! Quelle incurie !
Publié le mardi 31 octobre 2017, par .