Sécurité, pouvoir de police du maire, les rêves et les faits
14-18 : leur bilan
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Ils ne savaient pas, ils pouvaient donc dire à peu n’importe quoi sur les questions de sécurité. Le réel les a violemment rattrapés...
Continuons à confronter ce qu’ils ont promis (la lune) et ce qu’ils ont fait (pas grand chose).
« Le maintien de la sécurité, gros échec de la municipalité sortante, ne sera pas seulement garanti par des caméras de surveillance en ville, trop tardivement installées, mais aussi par des actions vigoureuses de prévention et d’éducation civique menées par le nouveau maire usant de son pouvoir de police »
- La sécurité, promesse n°3
Pas question de « faire de la récupération politique » de l’horrible drame qui a frappé notre commune. Et pourtant, la tension qu’entretenait une petite bande violente sous les Halles et dans le centre-ville interrogeait voire inquiétait. Pas au point une seconde d’imaginer que l’Inimaginable allait se produire.
Nous n’avons fait aucun commentaire quand une voiture a brûlé devant la Poste le soir de la fête de la musique. Qu’auraient dit Mme Martin et ses amis du 56230 (une certaine M-A B, en particulier) si cela s’était produit avant 2014 ?
Avec du recul, la rédaction même de cette proposition tient de la méconnaissance par les candidats de cette liste des pouvoirs réels d’un maire en matière de police. Car les pouvoirs de police sont par nature coercitifs et n’ont aucune chance de permettre une prévention, et pas plus des mesures éducatives. C’est ainsi.
Donc le bilan est ici nécessairement maigre : les instances de prévention de la délinquance n’ont guère été mobilisées en 4 ans, et seule l’adoption d’un dispositif de surveillance de voisinage entre voisins a été ajouté à l’action municipale. C’était au conseil de novembre 2017 (à lire ici). Curieusement, le sujet est revenu les temps derniers sur le devant de la scène.
Cette idée est du reste fort contestable tant la surveillance des voisins n’est pas toujours bienveillante. Et quand elle l’est, elle repose d’abord sur les liens personnels entre les voisins et la confiance qu’ils s’accordent ; pas sur un document signé par un commandant de gendarmerie et Mme le maire de Questembert.
La récente réunion du quartier centre-ville a clairement montré à quel point Mme Martin s’est trompée - et a trompé les électeurs - avec ses promesses inconsidérées : où sont donc les « actions vigoureuses de prévention et d’éducation civique » ? A quoi servent donc les « pouvoirs de police du maire » ? Devant les questions insistantes des résidents, elle en est réduite à des expédients : « est-ce que trop de sécurité ne tue pas la sécurité ? » Voilà une forte pensée ! Elle en appelle à la « responsabilité de tous. » eh oui ! si tous les habitants avaient des comportements civiques ! Mais, rassurez-vous, « elle ne cherche pas à fuir ses responsabilités. »
Ci-dessous, voir le compte-rendu de cette réunion publié par Ouest-France.
- Les faits sont là
La sécurité, ce n’est pas que la tranquillité publique, si importante soit-elle, c’est aussi la sécurité de circulation, comme l’ont rappelé bien des habitants à cette réunion de quartier : éclairage, cohabitation piétons, cyclistes, automobiles. Des sujets, tranquillité publique et sécurité de circulation, dont le parking des Buttes semble être la condensation. Et on attendrait une initiative forte de la municipalité sur la sécurisation de ce parking. Une question complexe du fait des nombreux acteurs concernés. Le parking appartient à Questembert Communauté, le mobilier urbain (essentiellement l’abri bus) vient d’être rétrocédé par le département à la commune. Il dessert les équipements sportifs (communaux), le collège (compétence départementale), l’Asphodèle, salle culturelle communautaire, le lycée (Région) et vous rajoutez là-dessus le transport scolaire qui est désormais une compétence de la région... Il faudra donc un tour de table de tous ces acteurs pour définir un projet de réaménagement de ce parking, étant entendu qu’il est aussi l’accès principal au collège et au lycée, qui seront en chantier dans un futur proche. A ce stade, Questembert Communauté porte son dossier, et nous allons essayer, avec les équipes de la Région Bretagne, de susciter cette méthode plus globale qui semble la seule à pouvoir aboutir à un résultat significatif.
Au-delà de ce dossier ponctuel, nous sommes sur ce sujet de la sécurité très prudents : les résultats, quand il y en a, sont surtout du fait de la gendarmerie et de ses équipes ; l’action municipale est tellement limitée en la matière qu’il vaut mieux ne pas en faire un argument électoral, ce que cette équipe a pourtant fait. C’est cette approche très politicienne qui pose ici le principal problème.
Publié le mardi 20 novembre 2018, par .