Réfection des réseaux en centre-ville

Les réseaux existants ont été construits au milieu des années 50. Les canalisations d’eau potable en fonte grise très cassante ont fait leur temps ; quant au réseau d’égout, il mêlait les eaux usées et les eaux pluviales, comme cela se faisait à l’époque ; lors des pluies d’orage, la station débordait et les effluents venaient polluer le Tohon, avec les conséquences qu’on devine pour l’usine de production d’eau potable de Penmur à Muzillac.

La loi sur l’eau d’ailleurs impose la mise en séparatif des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales : la question de la qualité de l’eau est plus préoccupante en Bretagne que dans bien d’autres régions et nous étions dans l’obligation d’agir. Ne rien faire eût été contradictoire avec notre engagement pour le développement durable, mais nous ne commençons qu’aujourd’hui parce que nous n’avions pas les ressources financières.

Le premier volet du chantier sera de refaire le réseau d’eau potable. Le deuxième consiste à construire une conduite de refoulement jusqu’au point haut vers Lenruit. En effet, la station du Pont-Plat n’est plus adaptée aux besoins de notre époque et le procédé de traitement conduit à concentrer les traces de mercure dans les boues qui ne peuvent plus être utilisées comme fertilisant et doivent être incinérées. Pour pallier cette difficulté, le SIAEP a choisi de renvoyer les effluents vers la station du Maguéro qui a été modernisée et renforcée il y a quelques années.

Le troisième volet consiste à réaliser un réseau neuf pour les eaux usées et de réaliser tous les raccordements nécessaires chez les particuliers. Enfin, l’ancien réseau unitaire, quand son état le permettra, servira à collecter les eaux pluviales. A la fin du programme, les eaux pluviales seront traitées dans un bassin tampon, qui bloquera les huiles et résidus et qui aura un effet retard pour la progression de la crue ; car plus on accélère l’écoulement des pluies, plus on risque d’avoir des dégâts avec les inondations.

L’entreprise locale EGC a remporté le marché global (les quatre tranches 2007-2010). La première tranche comportera la construction de la conduite de refoulement vers Lenruit, mais avant tout, l’entreprise posera la nouvelle canalisation d’eau potable, la vieille étant si fragile que, si on touche à son environnement, elle peut casser et provoquer des coupures d’approvisionnement. Après ce sera la construction des autres canalisations entre la station du Pont-Plat, la rue Le Brun-Malard, la place Gombaud, la rue Alain Le Grand, la place de la Libération et les rues adjacentes. Avec deux équipes en permanence, l’entreprise a pris ses dispositions pour que le chantier avance au plus vite afin de diminuer les gênes.

A la demande de la municipalité, l’entreprise ne travaillera pas le lundi pour le marché, et les accès aux commerces seront préservés au maximum.

Notre ville s’engage dans des travaux au long cours... Et vous devinez bien qu’une fois que les réseaux seront achevés, il faudra refaire les voiries. Les services techniques ont déjà commencé des esquisses, mais rien n’est arrêté : les propositions seront d’abord présentées à la commission des travaux et ensuite, aux riverains et aux usagers, comme d’ailleurs nous l’avons fait pour la place du 8 mai.