Projet Leclerc et producteurs locaux
Rencontre entre le porteur de projet et des producteurs locaux
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Projet Leclerc et producteurs locaux
Pour présenter son projet, M. Fillion était accompagné de M. Hardy, chargé de développement, et de M. Jacky Thomas, un ancien agriculteur, aujourd’hui à la tête d’un cabinet de consultants qui cherche à généraliser les associations producteurs et centres distributeurs Leclerc, sur le modèle de ce qui a été réalisé à Pornic, puis à Ancenis, à Romorantin, à Chemillé et tout récemment à Bressuire.
Une image de terroir, une garantie de qualité
Agriculteurs, producteurs de viande (boeuf, mouton, volailles), de fruits et légumes, de crémerie, et centre distibuteur sont rassemblés dans une association présidée par un des agriculteurs. Les membres s’engagent sur un cahier des charges qui définit la répartition du prix de vente final de façon transparente. Il n’y a pas de reprise d’invendus.
Les produits locaux sont présentés sous une marque "C’est du coin" ou encore "Bien de chez nous" qui a un impact commercial certain, grâce à une image de terroir et une garantie de qualité. Et dans ce cas, le consommateur accepte la rupture de stock.
Dans le domaine de la boucherie traditionnelle, par opposition au libre-service, la part de ces produits peut atteindre 80% du chiffre d’affaires du rayon, soit 25 % du total du rayon boucherie. Par contre, en crémerie, le chiffre d’affaires est beaucoup moins important. Au total, ces produits du terroir peuvent représenter 5% du chiffre d’affaires du magasin.
Un retour vers le territoire
Selon M. Fillion, c’est une façon de renvoyer de la richesse vers le territoire et de raccourcir les circuits. En effet, les producteurs sont, pour la plupart, situés dans la zone de chalandise du magasin, là où habitent ses clients potentiels.
Des objections de principe
Parmi les participants à la réunion, certains ont présenté des objections de principe : la grande distribution est responsable de la paupérisation de l’agriculture, de la disparition des petits commerces, de la suppression de nombreux emplois et aussi de la prolifération des déchets. D’autres se sont contentés de dire qu’ils préféraient continuer dans la vente directe, sans aucun intermédiaire. Pour quelques uns, la proposition a paru mériter une étude plus approfondie : quelles garanties pour la durée, les volumes, les prix ?
Mais pourquoi venir à Questembert ?
Au-delà des interrogations ou des objections de principe, il restait au fond une question sous-jacente : qu’est-ce qui motive la volonté de s’installer à Questembert ? La réponse est assez simple : il y a un potentiel commercial, du fait de l’augmentation de la population dans tout le secteur, et, comme cette population ne trouve pas entière satisfaction au niveau local, l’évasion commerciale vers des centres plus attractifs est très forte.
La réglementation va changer...
Cependant, nous sommes à la veille d’une transformation radicale de la réglementation qui va changer la donne pour le développement commercial : il n’y aurait aucune autorisation à demander jusqu’à 1000 m2.
Publié le jeudi 1er mai 2008.
Post-scriptum
Des effets sur l’emploi ?
On dit souvent que l’arrivée de la grande distribution a des effets négatifs sur l’emploi. Ce n’est pas l’avis d’Olivier Bouba-Olga, professeur d’économie à Poitiers et à Sciences-Po Paris ; vous trouverez sa réponse à la question sur le solde d’emplois, création/suppression, de la grande distribution dans les commentaires sur son article
sur L’étude approximative de l’UFC Que Choisir sur le défaut de concurrence locale
à l’adresse ci-dessous :
Messages
1. Projet Leclerc et producteurs locaux, 4 juillet 2008, 03:04
un petit lien sur un article de Marianne
Voir en ligne : http://www.marianne2.fr/Supermarche...
Répondre à ce message
2. Projet Leclerc, des prédateurs locaux, 4 juillet 2008, 03:05
la suite...
Voir en ligne : http://www.marianne2.fr/Supermarche...
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1. Projet Leclerc, des prédateurs locaux, 4 juillet 2008, 13:23
M. Jacquiau, héraut du combat anti-grande distribution, s’est aussi attaqué au "commerce équitable"...
Ce qui lui a valu une réponse circonstanciée de Thomas Coutrot, du conseil scientifique d’Attac. A lire pour peut-être avoir quelque recul sur ses positions : Les coulisses d’un pamphlet
Voir en ligne : http://transformaction.free.fr/arti...
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