Les 10 ans de la Maison de l’Enfance

Des services pour les familles

En créant la halte garderie, notre municipalité avait voulu répondre à une demande récurrente des familles : comment faire garder un enfant pour aller chez le médecin ou le coiffeur, ou simplement, pour avoir un peu de temps libre ? Mais très vite, cette demande s’est élargie pour un accueil régulier, sur toute la journée. Il fallait donc s’orienter vers le « multi-accueil ». Gros projet difficile à financer. Heureusement, Ségolène Royal, ministre déléguée à la Famille et à l’Enfance dans le gouvernement Jospin, a lancé en 2000 un programme ambitieux pour la création de crèches à travers le Fonds d’Investissement pour la Petite Enfance (FIPE). Ce fonds nous a permis d’obtenir à travers la CAF 369 000 euros de subvention. A quoi se sont ajoutés les 90000 euros du Conseil Général et les 80000 euros du pays de Vannes (contrat de plan). Sur le coût total de 784000 euros, les concours extérieurs se sont élevés à 539000 euros. Près de 70%. Le reste a été financé par emprunt dont un prêt de la MSA (75000 euros) à un taux très bas pour l’époque de 2,75%.

Du personnel qualifié et motivé

La capacité maximale du multiaccueil est limitée à 30 enfants qui sont répartis en deux sections : les petites souris de 10 semaines à 18/24 mois et Toboggan et galipettes pour les plus grands jusqu’à 4 ans. Un système de passerelle permet de faciliter la transition entre la crèche et l’école maternelle. Cette idée, déjà présente à la création de la structure, avait conduit au choix du site d’implantation à Beausoleil. Pour répondre aux besoins de ces 30 petits, il est nécessaire de disposer de personnel qualifié. Sous la direction de Karen Barbier, qui a succédé à Sylvie Benbrik, une douzaine de personnes sont au service des enfants à temps complet, sans compter les interventions sur des temps réduits (psychologue, médecin). Tout cela a un coût (ah, les charges de personnel !) mais grâce aux aides de la Caisse d’Allocations Familiales, la dépense est réduite pour les parents. Notez que les parents qui recourent aux assistantes maternelles bénéficient également d’aides de la CAF et que, contrairement à ce que prévoyaient les adversaires du projet, le multi-accueil n’a pas privé d’emploi les assistantes maternelles. En effet, la halte-garderie, puis le multi-accueil ont contribué à attirer de nouvelles familles à Questembert. Souvent des familles exigeantes, qui ont choisi notre ville pour la qualité des services offerts. [1]

Action sociale, ça coûte ? Non, ça rapporte !

Ces questions d’argent ramènent à une réflexion plus générale sur le coût du social. Les coûts sont visibles, même s’ils ne sont pas totalement imputés aux finances communales (ni au CCAS) en raison des politiques nationales d’aides aux familles. Mais les retombées économiques ont rarement été évaluées. Une étude menée en Suisse montre que globalement ces retombées sont supérieures aux dépenses. Plus d’info ici avec un lien vers l’étude complète.) Sans oublier les bénéfices sociaux et humains que cela apporte aux parents qui peuvent ainsi concilier leur vie de famille, leur vie professionnelle et leur vie sociale.

D’autres services aux familles

Le Relais parents assistantes maternelles, qui avait été créé au niveau communal, est désormais porté par la Communauté de communes (à voir ici.) Plus récemment, la Communauté a mis en place le LAEP, le Lieu d’Accueil Parents Enfants (plus d’infos ici.)

Au-delà de la petite enfance, la commune et ensuite la communauté ont développé des services pour les familles et les enfants (accueil de loisirs, maison des jeunes) sans oublier le soutien aux associations qui prennent en charge de nombreuses activités en direction de la jeunesse. Tout cela contribue au bien-vivre à Questembert, à ce qu’ailleurs on appelle le Bonheur national brut.