La gare et son quartier
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La gare et son quartier
Un atout maître pour le développement de Questembert
Alors qu’à la fin des années 70, il était question de supprimer les arrêts voyageurs, le transfert à la Région de la compétence transports ferroviaires a redonné du trafic à la gare avec le développement des TER. Commencée timidement avant 2004, la relance du transport par fer a été un des axes majeurs de la politique menée par Jean-Yves Le Drian, président de la Région. Visitant le site en 2010, il disait : "Je viens de signer l’achat de 17 rames nouvelles qui seront livrées en 2014."
Le résultat est au rendez-vous : plus de 120 000 montées/descentes par an. Un chiffre en progression constante. Pour la majeure partie, des "abonnés travail". Euh, faut-il rappeler qu’ils ne vont pas tous à Vannes, mais aussi à Redon, Rennes ou Nantes.... et que le nombre de ceux qui descendent à Questembert pour travailler dans le secteur n’est pas négligeable ?
Même sans arrêt des TGV, la gare voyageurs est un des attraits de notre commune. Et malgré l’arrêt de la production d’aliments du bétail à Nutréa, le fret reste un point fort du potentiel de Questembert. Le projet de cross-docking est en sommeil pour le moment, mais les facilités d’accès à la voie ferrée sont toujours là et la communauté s’est dotée d’une réserve foncière qui sera utile le moment venu.
Requalifier des friches industrielles
Le départ de la jardinerie de la CAM (Point Vert) sur la zone des Hibiscus et de leur installation de machinisme agricole vers Boquenay a laissé une friche urbaine que la Communauté de Communes a achetée il y a plusieurs années. Le choix d’y installer le siège communautaire a donné le signal de la rénovation du quartier. Une étude d’urbanisme confiée à l’agence d’urbanisme Territoires en Mouvement a défini les grands enjeux d’un secteur qui va du carrefour du Godrého au giratoire de Bel-Air, de deux rives de l’avenue de la gare au village de Cléherlan. Le noeud de l’aménagement se situe autour du siège communautaire et de la gare. Après la déconstruction des bâtiments anciens, la communauté et la commune dans un projet concerté ont défini un programme d’aménagement en 3 phases principales
- l’environnement immédiat du siège, avec les parkings et les espaces proposés à la promotion immobilière (commerces, services, logements)
- parkings liés à la gare elle-même et requalification de la place de la gare
- giratoire d’accès à la gare, aménagement de l’avenue de la Gare jusqu’au Godreho avec intégration du véloroute départemental (Voie verte)
Tout l’aménagement sera conçu pour favoriser les déplacements doux. (Avec peut-être, une nouvelle version du Questembus, des vélos en libre accès, beaux sujets de réflexion collective). Parallèlement, la SNCF et la Région vont donner un coup de jeune à la gare elle-même où l’on prévoit un fort développement du trafic. L’étape suivante sera le déplacement de l’activité agro-fourniture de la CECAB, qui était prévu dans le projet global d’implantation du Super-U.
Une image urbaine de Bel-Air
Le quartier de Bel-Air au nord de la voie ferrée mérite une requalification, qui ne pourra être vue comme définitive tant que la déviation n’aura pas été réalisée.... "Une réalité en devenir," promettait le conseiller général, réalité qui semble s’éloigner comme les mirages du désert...) Cependant, pour pallier les nuisances d’une circulation massive (8000 véhicules/jour ?), il faudra réfléchir à des aménagements de confort pour les riverains et les autres usagers. Et bien sûr, la réflexion devra inclure la rue des Métairies et la rue des Pins. Les principes généraux d’aménagement s’imposent pour des contraintes techniques, mais quand il faudra entrer dans les détails, rien ne se fera sans une large concertation avec les riverains et les usagers. Un beau programme, n’est-ce pas ? Et ce ne sont pas là des promesses en l’air. Le chantier est engagé !
Publié le mardi 18 mars 2014, par .
Post-scriptum
A la fin des années 70, j’avais participé au comité de défense de la gare de Questembert... Comme vous voyez, mon engagement pour le territoire ne date pas d’hier !