LE CHANGEMENT : le projet socialiste
Partager : sur Facebook, sur Twitter, sur Google+.
S’il nous faut poursuivre la dénonciation des décisions inacceptables et profondément injustes et du gouvernement, l’heure est maintenant aux propositions.
Le PS n’est pas tombé dans le piège de la radicalité verbale dans l’opposition qui conduit à la banalité gestionnaire au pouvoir.
« Le Prochain Président sera socialiste … » François Hollande
Oui, une alternative crédible est possible pour l’Éducation, la Justice, l’Emploi, l’Environnement, la Sécurité, la Santé ... C’est ce que propose le projet socialiste adopté à l’unanimité. Après plus de 2 ans de travail, de réflexions, de conventions et de forums thématiques, le Parti Socialiste a présenté son projet pour 2012, avec des priorités claires qui apportent des solutions aux problèmes des Français et qui préparent l’avenir en répondant à 5 défis :
- Le défi d’un nouveau modèle de développement social et écologique
- Le défi de la performance de notre économie et du rétablissement des comptes publics
- Le défi de la promesse républicaine
- Le défi de la citoyenneté et de l’altruisme
- Le défi du redémarrage européen
Bien sur, et chacun le mesure, un projet n’est pas le logiciel. Mais il sera la base du programme de notre candidate ou de notre candidat.
Evidemment des « pisse-froids » vont trouver que le projet manque d’audace, d’autres qu’il est irréaliste, Pour ma part, même si je relève des manques, j’y reviendrai, l’ensemble me paraît être cohérent, crédible, réaliste et adapté à la situation.
Les discussions dans les Sections permettront d’améliorer notre texte sur certains points.
Des mesures efficaces
Bien sûr, chacun, moi le premier, peut avoir un avis modéré sur telle mesure, plus enthousiaste sur telle autre.
Le plafonnement des très hauts salaires, l’encadrement des loyers, la fusion CSG-Impôt sur le revenu ou encore la création de 300 000 emplois jeunes sont des mesures à la fois symboliques et efficaces qui montrent une réelle volonté de rupture. Le choix de l’investissement via la fiscalité des entreprises, la création d’un pôle bancaire public d’investissement sont aussi des signaux important vers les PME et les TPE. De même la volonté de relancer la production et de dessiner ce que sera la France de demain : innovante, compétitive, et donc plus juste.
La redistribution, la justice sociale sont l’essence du socialisme, mais, comme l’affirmait Michel Rocard, on ne peut redistribuer que ce qui a été au préalable produit.
J’aurais aimé que le texte insiste plus sur la défense et le développement des services publics dans nos banlieues et nos campagnes ; il me semble aussi que nous gagnerions à être plus précis sur le contrôle public du secteur nucléaire et de l’énergie en général.
Enfin il serait bon de rappeler tout ce que nos élus locaux apportent et sans doute d’insister plus sur la décentralisation.
Redonner le goût à la politique
Après 4 ans de sarkosysme, l’action et la parole publique font elles aussi banqueroute.
Ces années ont abimé la France, mais aussi ses institutions et endommagé la légitimité des pouvoirs publics. Il nous faut rebâtir une République exemplaire.
Notre pays a été esquinté par le néolibéralisme qui conteste l’Etat et l’intervention publique, qui soumet la liberté au libre-échange, qui réduit l’égalité à la charité, qui préfère la concurrence à la fraternité et qui promeut une laïcité exclusive. Il nous revient de redonner du crédit à notre devise républicaine.
L’ascenseur social est hors service, le système éducatif est complètement bloqué, la Santé est en déroute, le chômage s’est installé, la précarité frappe les classes moyennes et la pauvreté gagne même ceux qui travaillent. Un peuple qui ne se projette plus dans l’avenir se replie sur lui-même. La France n’a pas de problème d’identité nationale, elle a un problème de projet collectif. Il nous faut réarmer l’Etat, redonner ses lettre de noblesses à l’action publique, restaurer la confiance
Rassemblement
L’objectif du projet est dans son intitulé : il doit permettre la victoire pour le changement. Cette victoire passe nécessairement par rassemblement des forces de gauche et écologistes. Les propositions doivent s’inscrire dans la recherche d’un socle commun programmatique avec nos partenaires. Elles constituent une bonne base de départ pour rassembler. C’est ouvert, collectif, généreux que le PS est plus efficaces, plus puissant.
La violence des réactions UMPistes suffit à nous donner raison. Entendre qualifier le projet socialiste de « vieilles idées d’un autre siècle », venant de ceux qui ont valorisé toutes les régressions sociales, promu les idées les plus noires ou brunes de nos mauvais souvenirs, utilisé le mensonge et la corruption et demain nous amèneront à la condition salariale du 19ème, est ubuesque.
Le PS, par un projet bien ficelé et sérieux, prend effectivement le chemin du 21ème siècle, le bon, le nôtre.
Restera à désigner notre meilleur(e) candidat(e), car ce n’est pas telle ou telle proposition qui nous fera gagner l’élection, mais bien la vision qu’il (elle) proposera aux Français
Publié le mercredi 20 avril 2011, par .