Grosse déception pour la Bogue d’Or Football

Se lamenter sur le lait renversé ?

Rien ne sert aujourd’hui de se lamenter sur le lait renversé, de dire qu’avec un 2-0 à la mi-temps c’était imperdable, de rappeler qu’il n’aurait pas fallu perdre tel ou tel match. Le résultat final est ce qu’il est, l’esprit du sport commande de repartir l’année prochaine avec l’ambition de remonter l’échelon perdu. Les chances d’y parvenir sont grandes, car les 2 équipes comportent de nombreux jeunes de talents, l’irrégularité des résultats s’explique d’ailleurs en partie par leur manque d’expérience. Avec de vieux routiers, la défense aurait verrouillé sans grande difficulté les attaques des joueurs de Ménimur.

Le choix du beau jeu.

Les dirigeants et en particulier les entraîneurs ont toujours voulu privilégier le « beau jeu » et les spectateurs s’en sont rendu compte. Il est probable d’ailleurs que ce choix a pesé dans les résultats. On a vu cette année des matches de grande qualité et de très belles réussites. Avec aussi, comme pour le dernier dimanche, les conséquences du refus de « fermer le jeu » : il aurait été facile d’assurer la victoire en jouant la défense à tout va, au mépris de la qualité du spectacle aussi bien dans les actions individuelles que dans les mouvements collectifs. Le beau jeu n’empêche pas l’engagement physique et les joueurs ont suivi une bonne préparation athlétique : ils ont beau être jeunes, ils ne sont pas tendres.

Des joueurs formés au club

Avec des équipes relativement jeunes, le club récolte les fruits de son école de football : dès le plus jeune âge, les footballeurs sont entraînés dans cet état d’esprit et le club dispose d’un vivier de talents qui progressent ensemble et contribuent à l’esprit d’équipe. A tous les niveaux, on trouve des joueurs qui ont été formés au sein de la Bogue d’Or. Comme le dit un des dirigeants : « Chez nous, c’est du joueur élevé en plein air, du circuit court, pas de l’importé ! » D’autres clubs font des choix différents ; ils ne se vendent pas au Qatar, mais ils recherchent des financeurs pour se payer des joueurs semi-retraités des divisions supérieures. Que les finances s’arrêtent, et c’est l’inexorable chute ; il y a des exemples pas loin de chez nous.
Les choix stratégiques de la Bogue d’Or pour la formation permettent d’espérer que, dès la saison prochaine, les équipes A et B pourront retrouver le niveau qu’elles ont dû quitter cette année. La tâche sera tout de même ardue car le niveau moyen du football s’est considérablement élevé et la concurrence est rude, comme elle l’était cette année dans le groupe C de DSR et et le groupe F de PH.

Pourquoi faire un éditorial ?

Plusieurs d’entre vous doivent s’interroger sur cet éditorial. Pourquoi le maire accorde-t-il tant d’importance à un événement somme toute mineur au point d’en faire un éditorial : deux équipes de foot descendent d’une division ? Trois raisons à cela : le travail éducatif mené par les bénévoles de la BO en direction des jeunes, l’importance de l’association et de sa section football pour la qualité de la vie locale, et bien sûr, le rayonnement apporté à notre petite ville par un club plus que centenaire.