Entre la peste et le choléra
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Entre la peste et le chol
Elle n’a d’autant pas le moral la jument, car en allant consulter la réglementation sur la vente des équidés elle s’aperçoit qu’on s’est bien faits avoir sur la marchandise à Questembert en payant fort cher le bourrin du rond point de Bel Air : en effet dans les vices rédhibitoires, il y a une affection grave l’immobilité [1] qui affecte l’animal lorsqu’il est atteint de troubles méningo-encéphaliques et qui aujourd’hui contamine non seulement l’ensemble de la nouvelle écurie mais aussi tous les citoyens. Comment remédier à cette grave pathologie ?
Quant à la gourme, cette affection qui raidit le cou et fait baisser la tête du cheval, ça fait froid dans le dos car elle s’attaque d’abord et surtout aux plus jeunes et peut entraîner la mort. La seule façon d’éviter la propagation serait d’isoler la ou les bêtes atteintes nouvellement arrivées dans l’écurie.
Et plus encore il y a cette grande halle déserte où les commerces sont mis en vente l’un après l’autre. Passants, pressez le pas, rasez les murs et courbez l’échine comme le cheval malade et ne vous saluez que d’un mouvement de tête afin de n’établir aucun contact qui vous mettrait en danger... de sortir de votre immobilisme.
Quelle écurie !Quelle incurie !
Publié le jeudi 23 février 2017, par .
Post-scriptum
Fini de broyer du noir, la jument ro(s)se ! Secouons le licou et prenons le mors aux dents !
[1] l’immobilité : incoordination de l’appareil locomoteur (cheval hébété, lenteur des mouvements, impossibilité de reculer)