Arrêt de Quest’en bus, la question du service public
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Eh oui, nous arrêtons l’expérience du Quest’en bus. Pourquoi ? Parce que personne ou presque ne s’en sert. Nous avons cru, sur la foi d’un démarrage prometteur, que le nombre de voyageurs atteindrait un seuil qui justifierait ce service public, dont nous savions qu’il serait déficitaire. Ce seuil du déficit supportable n’a jamais été atteint.
Voir en ligne : L’annonce du démarrage 28 août 2008
Pourtant la demande était forte : à l’occasion de l’étude Vivre à Questembert, réalisée en 2006 par les étudiants de l’IUT, nous avions fait poser la question. Sur les 388 personnes qui avaient répondu à cette question, 22% s’étaient dites très intéressées, et 47% intéressées... On peut se référer à ce document accessible sur le site de la commune, la question et le tableau des réponses se trouvent à la page 27 du fichier pdf attaché à l’article.
Un sondage : vivre à Questembert
Nous avions entendu cette demande avec insistance pendant la préparation des élections municipales et nous étions engagés à faire l’expérience de cette navette entre le centre-ville et la gare. Nous avons tenu notre engagement et nous savons maintenant que la demande ne correspondait pas à un vrai besoin.
Avant de lancer l’expérience, nous avons évoqué à nouveau avec le service Transports du Conseil Général l’idée de faire un sondage, mais le directeur nous avait prédit une réponse massive en faveur du projet... qui ne garantissait en rien les résultats pratiques. Seul le test en grandeur nature permet de vérifier s’il y a une vraie demande correspondant à un vrai besoin. Comme disent les Anglais, la preuve du pudding, c’est quand on le mange.
La réalité des chiffres est brutale : en moyenne, moins d’un voyageur par trajet !
Les horaires étaient-ils inadaptés ? Ils étaient calés sur les arrêts de train à la gare. Le tarif retenu devait être attractif : 0,50 € par trajet ! Si le Conseil Général demande 2 € pour aller n’importe où dans le Morbihan, on pouvait difficilement demander plus pour un course de 3 Km.
Ce n’est pas faute d’avoir communiqué sur le sujet... même si aujourd’hui tout le monde a oublié. Délibérations du conseil pour demander le transfert de la compétence du Conseil Général, articles dans le bulletin municipal, sur le site de la commune, dans la presse locale, des fiches horaires distribuées en grand nombre, pannonceaux aux arrêts prévus.
Malgré tous nos efforts, l’expérience n’est pas concluante : nous étions tous d’accord pour accepter un déficit, comme le montrait le vote unanime du conseil municipal, nous voulions mettre en place un service public... mais il n’y a pas de public.
Publié le mardi 25 août 2009, par .