Après la défaite, être élu d’opposition

D’ailleurs, ils vont, sur la plupart des dossiers, poursuivre ce que vous avez commencé, achever les chantiers en cours. Ils oublieront parfois de dire qui avait initié les projets, et même ils pourront s’enorgueillir de leur réussite, s’approprier sans vergogne vos plus belles réalisations. Au pire, ils vont réorienter des actions en cours, ou arrêter ce que vous aviez lancé. Mais, peut-être ont-ils remporté le scrutin parce que les électeurs ne vous suivaient pas dans ces directions...

Alors que faire ? Simplement et complètement, assumer votre rôle d’opposant. Non pas pour bloquer l’action de la majorité (pas de sabotage), mais pour éclairer l’ensemble du conseil et les habitants sur ce qui motive votre opposition !

Il faut aussi vous garder de deux écueils : le dénigrement systématique et la démagogie... même si vous pensez (à juste titre ?) que vos adversaires l’ont emporté grâce à ces méthodes.. À systématiquement dénigrer la nouvelle majorité, vous risquez de blesser ceux qui les ont soutenus, à tort ou à raison. Peut-être leurs yeux se sont-ils déjà ouverts, inutile donc d’insister sur leur naïveté ! Quant à la démagogie, ce serait la facilité pour l’immédiat, vous vous feriez plaisir, vous flatteriez un électorat potentiel, mais vos promesses ou vos critiques vous déconsidéreraient auprès de vos concitoyens et vous reviendraient tôt ou tard en boomerang.

Dénigrement ou démagogie, dans les deux cas, vous renonceriez aux valeurs qui vous animent et d’abord celle de l’intérêt général. Si vous oubliez ça, vous contribuerez encore un peu plus au désamour de nos concitoyens pour la politique et ceux qui se présentent à leurs suffrages.