ALSH : Gérard Launay répond à nos questions
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Samedi 6 décembre, inauguration officielle de l’A.L.S.H. Un équipement neuf réalisé dans l’ancienne piscine qui accueille les enfants et les animateurs depuis le mois de juillet. Nous avons demandé à Gérard Launay, qui en a suivi le dossier depuis son origine, comment était née l’idée et comment le projet avait été élaboré.
Comment avez-vous analysé le besoin ?
Avant que le Centre Aéré devenu CLSH puis ALSH (Accueil de loisirs sans hébergement) soit géré par le CCAS, à partir de l’an 2OOO, puis par la Communauté de communes depuis début 2013, j’étais président de l’association Familles Rurales qui avait géré et développé cette activité en accueillant les enfants de 3 à 11 ans pendant les vacances d’été puis les petites vacances scolaires. Je connaissais donc les difficultés de l’organisation du Centre dans les écoles primaires et maternelles : déménagements, préparation des locaux, classes peu appropriées aux activités de loisirs, travaux d’entretien pendant les vacances etc. Quand l’ALSH a ouvert ses portes le mercredi, ces difficultés sont devenues encore plus criantes. Les directeurs d’écoles, les enseignants, les personnels d’entretien, les services techniques, les animateurs …et les élus étaient de plus en plus conscients de ces difficultés grandissantes au fur et à mesure de l’augmentation de la fréquentation de l’ALSH. D’ailleurs, d’autres communes avaient déjà fait la même analyse et construit un Centre de Loisirs.
D’autre part, la garderie scolaire de Beausoleil n’était plus adaptée aux besoins et un nouveau lieu pourrait accueillir les enfants avant et après la classe.
- Vue du Pré des Garçailles
Vous avez décidé tout seul ?
Non, bien sûr, de plus en plus de personnes espéraient une amélioration de l’accueil des enfants pendant les temps périscolaires et extrascolaires. Le projet a démarré quand la Communauté de communes a décidé la construction d’une nouvelle piscine et la rétrocession du bâtiment de l’ancienne piscine à la commune de Questembert à partir de 2012. Quand, par l’intermédiaire d’une boîte à idées à l’accueil en mairie, la population a été interrogée sur le devenir de ce bâtiment, les réponses ont été pour une grande majorité « à un équipement pour l’enfance » ou « pour le centre aéré. »
Mes collègues élus, en particulier Christine Le Pallec, adjointe aux affaires scolaires et Isabelle Descourt, adjointe aux affaires sociales, étaient tout à fait d‘accord pour ce type d’équipement dans l’ancienne piscine.
Pourquoi l’ancienne piscine ?
Son emplacement est idéal pour un ALSH à proximité des écoles de Beausoleil, du restaurant scolaire, de la Maison de l’Enfance, du stade, de la piscine, du nouvel espace de jeux du « Pré des Garçailles » et de parkings existants... Deux hypothèses étaient possibles pour ce bâtiment de moins de 40 ans : la démolition ou la rénovation. Les services techniques, en particulier son directeur Philippe Guyon, architecte DPLG, ont été interrogés sur la faisabilité d’une rénovation.
Si faire du neuf dans du vieux n’est jamais simple, les murs extérieurs, les murs porteurs et la charpente pouvaient être conservés et l’ancien bassin serait recouvert d’une dalle béton sous laquelle passeraient les tuyauteries et câblages…
La rénovation de ce bâtiment de 635 m2 était donc possible et économique par rapport à une construction neuve. Il fallait alors en prévoir l’aménagement. Un groupe de réflexion composé d’élus, des responsables du service enfance-jeunesse, du CCAS et des services techniques a visité plusieurs ALSH récents dans des communes comme St Avé ou Trignac. Puis ce groupe s’est élargi et, après avoir rencontré les partenaires institutionnels des services de l’Etat et de la CAF, a imaginé un avant-projet en prenant en compte les contraintes réglementaires et financières de cette réalisation qui allait pouvoir accueillir 85 enfants en ALSH et 120 en accueil périscolaire.
- L’ancienne piscine et son extension
Comment a été finalisé ce projet ?
Les avant-projets, sommaire puis définitif, et la maîtrise d’œuvre ont été effectués en interne par Philippe Guyon, secondé par un dessinateur et un économiste de la construction contractuels. Cette équipe avait l’avantage d’être proche du chantier et des futurs utilisateurs, les responsables de l’ALSH et de la garderie existants.
Le programme a été accepté par le Conseil Municipal qui, à sa très grande majorité, y a vu un projet réaliste répondant à un réel besoin.
Le chantier, commencé au 1er semestre 2013 s’est achevé au début juillet 2014 pour l’ouverture de l’ALSH des vacances d’été. Il a été complété par l’aménagement d’une cour et des cheminements extérieurs. Quand il sera inauguré le samedi 6 décembre, il aura déjà été utilisé, à la grande satisfaction des enfants, de leurs encadrants et des familles, par l’ALSH des vacances d’été et de Toussaint et du mercredi, et aussi pour l’accueil périscolaire du matin et du soir et les activités du RAM (Relais d’assistantes maternelles). La mutualisation de cet équipement s’est élargie puisqu’il permet d’accueillir désormais les TAP (Temps d’activités périscolaires) gourmands en locaux.
Quels sont vos sentiments devant cette réalisation ?
J’estime que l’ancienne équipe municipale, et surtout les services techniques et les entreprises peuvent être fiers de la qualité de cet équipement. Il est adapté aux besoins des enfants et des animateurs mais aussi, dans l’esprit de l’agenda 21, il répond aux critères du développement durable : choix des matériaux, qualité de l’isolation thermique et de l’acoustique, chauffage par le réseau de chaleur depuis la piscine …Ce projet a d’ailleurs été lauréat de l’appel à projets B.B.C. et effinergie, ce qui a permis une aide de l’ADEME de 63 810 euros.
- Visite du chantier
Combien ça coûte et qui paie ?
Les équipements destinés à l’enfance sont largement subventionnés comme vous le verrez dans le tableau de financement. A l’autofinancement, on peut ajouter deux économies importantes : l’utilisation d’un bâtiment existant et la maîtrise d’œuvre effectuée en interne.
- ALSH Tableau de financement
Publié le samedi 6 décembre 2014, par .