Les Festives Halles, dernière
La piètre défense de Mme Martin
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Non, ce n’est peut-être pas la dernière fois que je vais m’exprimer sur la décision de la municipalité de supprimer les Festives Halles. Tout ou presque a été dit : on a entendu ou lu à la suite de multiples arguments censés justifier cette décision « assumée ». Mais le dernier article consacré au sujet dans Ouest-France de lundi mérite quand même qu’on le regarde de près. Et qu’on fasse quelques mises au point sur cette médiocre défense de Mme Martin.
La piètre défense de Mme Martin
Ce lundi 5 décembre, Ouest-France donne la parole à Mme Martin qui tente de répondre aux multiples critiques de sa décision d’arrêter les Festives Halles. Elle vient rajouter d’autres arguments spécieux à ceux qui ont déjà été servis.
L’article d’Ouest-France
Vous pouvez le lire ou le relire ci-dessous.
Arrêt des Festives Halles : le maire se défend
L’annonce de la fin des Festives Halles a suscité de nombreuses réactions et une pétition a même été lancée sur le net. Marie-Annick Martin, maire, répond aux accusations.
La polémique
Fin novembre, à l’issue du conseil municipal de Questembert, devant une cinquantaine d’habitants, la majorité et l’opposition ont indiqué l’arrêt du festival des arts de la rue. L’annonce s’est propagée comme une traînée de poudre et n’a pas tardé à faire réagir habitants et artistes. De nombreuses réactions certes, mais pour Marie-Annick Martin, maire de Questembert, il s’agit aussi de « récupérations politiciennes » .Sans se plier face à la pétition en ligne lancée il y a quelques jours et qui a aujourd’hui recueilli 3 273 signatures, le maire et toute son équipe disent « assumer pleinement cette décision ! » La ville de Questembert « alloue chaque année environ 600 000 € au secteur culturel (médiathèque, orchestre de Bretagne, Fête de la musique. Festives Halles) et ce budget ne baissera pas en 2017 » , assure l’élue.
« Un événement disparaît, d’autres apparaissent »
Les Festives Halles sont nées il y a 20 ans lors de l’inauguration des travaux de rénovation des halles pour marquer l’événement. Puis cette manifestation a été pérennisée, s’est développée quelques années avant de se réduire d’une journée à une demijournée. « On pouvait donc légitimement se poser la question de maintenir cet événement d ’ un montant de 40 000 €. Il est aussi du devoir des élus de veiller à la bonne utilisation de l’argent des contribuables » ,ajoute Marie-Annick Martin. À ce jour, la commune gère ce festival en s’appuyant sur de nombreux bénévoles, « ce qui montre que les Questembertois savent se mobiliser. Je crois que le moment était venu de les accompagner pour créer un comité des fêtes, une structure aux missions plus larges que ce seul festival. À l’heure où l’on parle de démocratie participative, c’est une belle occasion d’ouvrir la concertation autour de la politique culturelle de Questembert » ,ajoute-t-elle. Ce comité sera le partenaire de la commune pour co-organiser plusieurs manifestations tout au long de l’année, en complément de ce qui est déjà programmé en partenariat avec la communauté de communes. « Nous serons vigilants pour que l’offre et les manifestations restent adaptées et ouverts à tous les publics, les arts de la rue pourront y garder une place, mais ils ne sont pas le vecteur exclusif d ’ une culture de qualité ; l’ouverture d’esprit et la pluralité ne sont-elles pas essentielles en la matière ? » Avant de conclure : « Un événement disparaît, d ’ autres apparaissent ! Des le 17 décembre des artistes se produiront sous Les Halles » Affaire à suivre…
Maël FABRE.
Relevons quelques perles
Passons sur les affirmations déjà démenties sans difficulté. Des Festives Halles en perte de vitesse ? Non, même si le choix de réduire un peu l’enveloppe a conduit à renoncer à des « animations » comme les déambulations de fanfare. Trop peu de Questembertois ? Bizarre, moi j’y ai croisé plein de gens que je connais … de Questembert, et d’ailleurs ! Les bénévoles contents de cette décision ? Ah oui, peut-être ceux qui ont commencé cette année ou l’année dernière ! Des commerçants à qui ça n’apportait rien ? Ouest-France en a trouvé que l’arrêt des Festives Halles « chagrine ». À lire ici.
Ces arguments ont fait long feu, Mme Martin en a cherché d’autres... « La commune alloue environ 600 000 euros à la culture. » Et de citer la médiathèque, l’orchestre de Bretagne, etc. Merci de reconnaître le travail accompli... Mais rappelons que le budget acquisition de la médiathèque a été réduit de plus de 15 %, que le salon du livre et Festi-Mômes, c’est une année sur deux...
Ne connaissant pas bien l’histoire, elle donne à croire que les Festives Halles devaient à l’origine servir seulement pour marquer la fin des travaux sur les Halles. Eh, non, d’emblée, le choix était d’en faire l’événement phare de la ville. Et l’écho que provoque la décision - assumée ! - montre que l’objectif était atteint. L’ampleur des réactions de tous horizons n’a rien à voir avec une quelconque « récupération politicienne, » mais témoigne bien du refus d’une décision politique inepte.
Non personne n’a jamais dit, ni pensé que les arts de la rue soient le « vecteur exclusif » d’une culture de qualité. Malheureusement, il peut arriver que, dans l’espoir de faire taire les critiques, il nous soit proposé des « animations de rue » comme une hypothétique « fête de la tomate. » A moins qu’on organise des pseudo-fêtes bretonnes avec des déguisements ridicules du genre tablier noir fait d’un sac poubelle et une coiffe bigoudène en rouleau de papier essuie-tout. (Ça s’est déjà vu !)
On pourrait sourire, mais c’est trop triste, de lire Mme Martin revendiquer à ce sujet la nécessité de « l’ouverture d’esprit » et la « démocratie participative. » Ne dites pas à cela à un cheval de bois, il vous donnerait un coup de pied ! Voyez d’ailleurs la tentative pour créer un « comité des fêtes. »
Pour rire ou pleurer
L’année dernière, ils trouvaient géniales les Festives Halles... Au point de presque s’en approprier la réussite.
Publié le mercredi 7 décembre 2016, par .