En présence de la réalisatrice Stéphanie Pillonca-Kervern.
Fleur de Tonnerre en avant-première à l’Iris Cinéma
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Vendredi 9 décembre, à 20h30, l’Iris cinéma présentera en avant-première le film Fleur de tonnerre en présence de la réalisatrice Stéphanie Pillonca-Kervern. Adapté du livre de Jean Teulé, le film raconte l’histoire d’ Hélène Jégado (1803-1852), une empoisonneuse tenue pour responsable de la mort d’une soixantaine de personnes. Au générique, Benjamin Biolay, Deborah François, ainsi que Miossec.
Serial killer comme on dirait aujourd’hui
Hélène Jégado finit sur l’échafaud à Rennes le 26 février 1952. Son dernier employeur était, hasard ou pas, un avocat, professeur à la faculté de droit de Rennes et expert en affaires criminelles ! Elle réussit à empoisonner deux servantes de la maison avant d’être confondue par l’enquête.
Née à Plouhinec (Morbihan), elle est orpheline à 7 ans et confiée à sa tante qui est « bonne » du curé de Bubry. L’enfant devient à son tour domestique et va se trouver au service d’une vingtaine de presbytères et de maisons bourgeoises. Son emploi de cuisinière lui permet d’assaisonner les plats qu’elle prépare avec la « poudre blanche », l’arsenic, la mort-aux-rats !
Pour ses « débuts », elle frappe fort : elle est au service du curé de Guern en 1833 ; le sort s’acharne sur les membres de la maisonnée : le père et la mère du curé, sa nièce de 7 ans, ses deux domestiques et le curé lui-même décèdent à tour de rôle.
Son score final, officiel, est de 36 victimes, mais en réalité, il doit approcher la soixantaine, ce qui fait d’elle une vraie tueuse en série, la plus grande selon Jean Teulé qui lui a consacré un livre intitulé Fleur de Tonnerre.
Marquée par l’Ankou
Nourrie des légendes bretonnes, elle est marquée par le personnage de l’Ankou, et va se considérer comme l’incarnation ! Comme l’Ankou, elle sème la mort sans distinction d’âge, de sexe, de condition. Et bien sûr son histoire va être vue comme une continuité de la Légende de la mort d’Anatole Le Braz. Elle est le sujet d’une gwerz, une complainte en langue bretonne et devient une sorte de croque-mitaine, qu’on appelait pour forcer les enfants à manger leur soupe. Sa renommée dépasse la Bretagne puisqu’elle fait l’objet d’une feuille volante de l’imagerie Pellerin, à Epinal. à voir ici.
Une adaptation du livre de Jean Teulé
Stéphanie Pillonca-Kervern a travaillé avec son mari Gustave Kervern à l’adaptation du livre de Jean Teulé. Hélène Jégado naît au tout début du XIXème siècle dans une Bretagne marquée par la misère... et par des superstitions merveilleuses et terrifiantes : la gamine va se croire l’incarnation de la grande faucheuse, et reçoit le surnom de « fleur de tonnerre » : une femme qui est devenue venimeuse et dont la langue s’est fendue en deux, après avoir cueilli un bouquet de fleurs de tonnerre…
Le tournage en Morbihan et en Côtes d’Armor
Sur le tournage, voir ici l’article d’Ouest-France.
Publié le dimanche 4 décembre 2016, par .
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9 déc.
2016
Fleur de Tonnerre en avant-première à l’Iris Cinéma