Voeux municipaux : Pourquoi nous n’étions pas sur l’estrade

Au dernier conseil, au détour d’une question orale, Mme Martin nous a reproché de n’être pas allés sur l’estrade lors des voeux municipaux, prétendant d’ailleurs avoir eu un accord, avant qu’on ne lui signifie notre refus le samedi matin. « L’heure était à l’union et vous n’avez respecté l’esprit de Je suis Charlie. » Nous lui avons expliqué pourquoi nous n’étions pas sur l’estrade.

En ce moment où la solidarité prenait tout son sens, nous ne voulions pas qu’il y ait incompréhension. Il ne faut pas tout mélanger. Nous sommes bien sûr totalement solidaires du combat inlassable à mener pour la liberté d’expression.

Cela ne signifie pas que nous sommes d’accord sur les choix et la conduite de la majorité municipale pour la vie de notre cité. La cérémonie des voeux est dédiée au bilan de l’action municipale et aux projets qui seront développés dans l’année suivante. Nous placer derrière Mme le maire aurait signifié que nous approuvons son action et ses projets ce qui n’est clairement pas le cas sur nombre de sujets prioritaires, sinon nous n’aurions pas été sur des listes concurrentes ! A la limite, nous pourrions la féliciter d’avoir achevé les chantiers que nous avions commencés ou peut-être d’envisager des projets qui nous paraissaient utiles...

Mais nous ne sommes évidemment pas d’accord avec sa décision de renoncer au projet cimetière, et ainsi de gaspiller l’argent public (déjà 200 000 euros de surcoût), nous ne pouvons pas non plus approuver la baisse dérisoire et démagogique d’un taux d’imposition, ni l’augmentation conséquente des tarifs de restauration scolaire. Nous ne pouvons être d’accord avec les orientations culturelles qui sont annoncées. Nous regrettons que la concertation qui avait été annoncée à grand bruit soit réduite à la portion congrue et que les droits de la minorité ne soient pas respectés. Nous ne voulions donc pas faire semblant de cautionner l’action de la municipalité et par conséquent nous avions décidé de rester à la place qui nous est régulièrement rappelée depuis les dernières élections, celle de la minorité.